Home ModeFashion Week Paris Fashion Week Printemps/Été 2018: Jour 3 Paradis artificiels

Paris Fashion Week Printemps/Été 2018: Jour 3 Paradis artificiels

by Manon Renault
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(Image vignette : Aalto)

Dormir au paradis blanc, tout de noir vêtu: c’est la sobriété parisienne. Une garde robe monochrome, qui se complaît de référence tel que Pierre Soulages. Le snobisme parisien fait rêver et peut parfois tourner au cauchemar.  Changement de direction chez Lanvin : Lapidus reprend le travail de Jeanne à travers un exercice d’imitation ou l’inventivité des rêves s’est évaporée. Si la collection a la mérite d’être élégante, l’ajout de logo Lanvin sur des mini-robes, fait l’effet d’un brutal réveil. Retour de Yang Lee et changement chez Guy Laroche : le tout en noir et à coup de seventies et de Mireille Darc fantasmée chez Laroche. Toute une panoplie de projections dans des plumes, des chutes de soies, et des robes cocktails.

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Maison Martin Margiela : Des cauchemars naissent les plus belles visions

L’instinct Galliano :  créativité d’un personnage qui ravage tout  pour mieux renaître ses cendres. Détruire le rêves pour mieux en montrer les ficelles. Recouvert de miroirs et de plumes, les trenchs se métamorphosent. Pour pallier à un atterrissage trop difficile, Galliano propose des sacs matelassés , fac-similés  d’oreillers distribués dans les avions.

Dries Van Noten : évasion colorée entre art et réalité

« J’ai eu envi d’utiliser la mode pour m’évader (…), des robes du soir à 17h, pourquoi pas ? » Qui n’a pas eu envie de se la jouer un brin bohème, d’oser les couleurs et les imprimés alors que tout le monde autour pleurait. Ce fantasme est rendu possible : un Dries Van Noten au sommet de son art qui compose avec les jaunes et les verts,  les imprimés floraux et rétros, les jacquards dorés et les carreaux.  Collage qui résulte des châteaux de rêveries du créateur, où Picasso compose  Les deux demoiselles faisant leur toilette.

 

SIRLOIN : Quand même la lueur des rêve est à vendre

Plastic Doll : ton visage semble fondre sous la chaleur des projecteurs. L’artifice à son paroxysme : look at the camera Kate. Moss éternelle, multipliée: elle déambule au milieu des spectateurs et spectatrices du défilés qui semblent pour certains, être tout aussi plastic que des mannequins de vitrines. Qui possède le visage qui fondera le plus vite ? Pour sa deuxième présentation, le duo Mao et Alve à la tête de Sirloin travaille les imaginaires consuméristes: ceux de jeunes milléniales attirés par les logos dorés de marques parisiennes, ou de touristes assoiffés de clichés. Pourtant les vêtements proposés ne sentent pas une seconde le dollar mouillé. De long trench de soie délicat, des costumes féminins aux coupes impeccables. Une palette de couleur basique pour une collection efficace.

Pièces mystère : Le écharpes attrape-rêve de Lemaire

Les écharpes se lient aux plissés des longs manteaux : un jeu de coupes ou l’on ne distingue plus les choses. Soit une belle illusion.

 

Pour rêver à Paris , tout est permis. Certains rêves trop dorés sont tournés en farce tandis que les cauchemars révèlent toutes leur poésie. En fin de compte, là ou le rêve fuit c’est là ou l’audace manque.

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