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AELIS COUTURE AH2019/20

by pascal iakovou
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AELIS Couture a ouvert la semaine de la Haute Couture Parisienne en défilant dimanche 30 juin au Lycée Henri IV.
C’est la première saison que la maison défile en tant que membre invité du calendrier officiel.

Cette saison, AELIS change de point d’observation et tourne son regard vers la Terre depuis l’espace. Le travail de monitoring de l’atmosphère terrestre effectué par une amie et ingénieure en aérospatiale, présidente de l’association Women In Aerospace Europe, a été le point de départ d’un voyage en apesanteur. Des clichés de notre planète vue de l’espace, exposés dans une galerie berlinoise, témoignent de la fragilité de la Terre. Mais ces photos sont à la genèse d’une nouvelle histoire, d’un élan qui nous fait avancer sur le chemin de la conservation créative. L’atmosphère est comparable à une robe qui protège la Terre et permet la vie. Une stratification qui prend la forme d’une courte robe en cuir velours métallisé recouvert d’organza de soie, tandis que les volumes travaillés de chaque pièce évoquent les strates de la surface terrestre. Vue de l’espace, la planète bleue se décline dans des nuances de turquoise, qui ponctuent le blanc et le noir dans toute la collection, et notamment dans une robe en double organza de satin au drapé sculptural. Tandis que les rayons du soleil offrent une lumière légèrement métallique, les reflets dorés du désert se glissent dans une étole sacerdotale, faite de billes en cristal, posée délicatement sur une robe en satin de soie or pâle. La pièce de danse contemporaine de l’artiste et chorégraphe Jacopo Godani, Extinction of a Minor Species, inspire également à AELIS une réflexion aussi bien sur la grâce que sur la finitude de l’espèce humaine et guide la conception de chaque vêtement dans un dialogue entre corps et tissu. Cette saison, AELIS poursuit sa collaboration avec la manufacture française Prelle, réalisant une robe au motif coquelicot, d’après un dessin tiré des archives datant des années 1910, qui évoque les graines nichées au cœur de l’invitation en papier écoresponsable faite à la main. Elle fait également appel à des tisseurs italiens soucieux de l’environnement, qui réalisent des tissusfourrures en cachemire de soie ou en poil de chameau, tout en assurant la protection des terres, des animaux et des populations ainsi que de leurs techniques ancestrales. Enfin, quelques plumes de perroquets, tombées naturellement puis offertes par un refuge prenant soin des animaux exotiques recueillis aux douanes françaises, se nichent au creux d’un bomber court en fourrure grâce au travail d’Erik Halley, qui façonne également des bijoux uniques, oxydés de façon artisanale à l’aide du feu. « Quoi que nous fassions, nous ne pouvons pas rester là à ne rien faire et être témoins de notre propre destruction, comme s’il s’agissait d’une simple source de plaisir visuel ou encore d’une observation neutre » (T.J. Demos) AELIS invite à décoloniser la nature et propose à chacun d’imaginer une écologie créative ; 500 ans après la naissance de Catherine de Médicis, la Haute Beauté modérée, maîtrisée et intimiste, nous guide vers ce chemin de renaissance

Crédit photo : Thierno Sy

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