l est des objets qui contiennent plus que ce qu’ils transportent. Chez Louis Vuitton, la malle n’a jamais été un simple réceptacle à vêtements, mais une promesse de déplacement. Avec sa nouvelle campagne de fin d’année, « Le Voyage des Lumières », la Maison parisienne réaffirme cette grammaire fondamentale en transformant son objet iconique en lanterne narrative. Sous l’œil du réalisateur Jonas Lindstroem, le voyage quitte la simple logistique pour toucher à la féerie géographique, reliant l’ancrage historique d’Asnières à la poésie d’un hiver fantasmé.
Le récit s’ouvre là où tout commence : dans les ateliers d’Asnières, berceau technique et spirituel de la marque. C’est d’une Malle Courrier, pièce d’ébénisterie et de toile, que s’échappe la lumière initiale, guidant le spectateur vers des contrées où la nuit polaire se teinte d’aurores boréales. Ce glissement du réel vers l’onirique permet à Louis Vuitton de mettre en scène non pas des produits, mais des moments de vie. Au bord d’un lac gelé ou près d’un feu de joie, la Malle Kennel et la Malle Music — enceinte connectée dissimulée dans l’écrin monogrammé — deviennent les témoins silencieux d’une sociabilité retrouvée, entre partie de backgammon et instants de contemplation.
La mise en lumière des collections joaillières Color Blossom et Damier s’intègre à cette chorégraphie visuelle sans rupture de ton, rappelant que le savoir-faire de la Maison s’étend désormais du bois au métal précieux. Mais le voyage, fidèle à la structure circulaire du conte, doit revenir à son point de départ. Le périple s’achève sur le Pont Neuf, voisin du siège de la Maison, où une envolée de lanternes vient saturer le ciel parisien. En bouclant cette boucle, Louis Vuitton suggère que la destination finale de tout voyage, aussi lointain soit-il, reste l’émotion du retour et la permanence de l’esprit des fêtes.
