Alors que les flashs crépitent sur la Croisette pour cette 78e édition du Festival de Cannes, une apparition capte l’attention des initiés du style : Aubrey Plaza, silhouette affûtée et regard félin, arborant fièrement un accessoire que l’on croyait presque relégué aux archives de la décennie 2000 — le Spy Bag de FENDI.
Créé en 2005 sous la direction artistique de Silvia Venturini Fendi, ce sac avait tout du manifeste mode pré-réseaux sociaux : mystérieux, sensuel, presque architectural avec ses courbes bulbeuses et ses détails en cuir tressé. Dans un monde saturé de micro-sacs rigides, son retour sonne comme un contrepoint à la miniaturisation fonctionnelle : ici, tout est amplitude, opulence maîtrisée, savoir-faire artisanal.
Ce revival, orchestré subtilement par FENDI depuis quelques saisons, trouve à Cannes un écho parfait. Porté par une actrice comme Aubrey Plaza — incarnation d’un chic ironique et d’une féminité indomptée — le Spy Bag retrouve sa force narrative. Il n’est plus seulement un vestige Y2K, il devient une pièce de collection, recontextualisée pour une génération en quête d’objets-signatures.
On murmure déjà que FENDI prévoit de rééditer certaines versions cultes du sac, dans un jeu habile de réinterprétations et de fidélité aux matériaux originaux. Si la maison confirme ce retour, le Spy Bag pourrait bien reconquérir son statut d’icône — non plus comme it-bag de saison, mais comme talisman d’une époque révolue, rendue à nouveau désirable.
