Sous les feux tamisés du Palais, Iris Law ne traverse pas le tapis rouge : elle le glisse. Drapée dans une mousseline ivoire, la jeune muse dévoile une robe Saint Laurent aux accents quasi évanescents. Coupée dans le biais avec une précision d’atelier, la silhouette laisse deviner un bustier de guipure sculptée, dos nu noué à la taille, conjuguant le souffle des années 90 à la rigueur contemporaine d’Anthony Vaccarello.
Plus qu’un look, une partition : en écho à The History of Sound, film romance d’un raffinement feutré, la robe choisie refuse toute grandiloquence. À l’ornement ostentatoire, elle préfère la structure invisible, la tension textile, le jeu de lumière sur peau nue. La transparence y devient langage.
Au sol, les sandales « Liza » — en crêpe satin ivoire rebrodé de cristaux ton sur ton, talon de 110 mm aux lignes élargies — assurent discrètement le pas. Référencées à 1 250 €, elles se positionnent déjà comme l’objet-fétiche du red carpet 2025, alliant confort ergonomique et éclat mesuré.
L’absence de bijoux, volontaire, parachève ce manifeste de la sobriété : le seul éclat autorisé émane du textile, comme pour souligner le retour d’un glamour intériorisé. Une orientation en droite ligne de la dernière collection Saint Laurent automne-hiver 2025, où Vaccarello orchestrait une alchimie entre dépouillement et sculpture, textures et silences.
Sur Iris Law — anglo-française au profil résolument contemporain — cette esthétique devient incarnation : une beauté mutine mais disciplinée, qui redéfinit la sensualité sans tapage. Une manière pour Saint Laurent de reconquérir Cannes non par la provocation, mais par le souffle maîtrisé d’un luxe introspectif.
