Intitulée PRITRIKE, la collection printemps-été 2026 de Ziggy Chen est une méditation poétique sur la puissance primordiale de la nature, matrice de toute forme de vie. Son nom, né de la fusion des mots primal et strike, évoque une énergie silencieuse mais irrésistible, semblable à la pluie d’été qui s’abat doucement sur la région du Jiangnan. Les vêtements semblent respirer avec légèreté, naturel et fluidité, comme s’ils étaient nés de la nature elle-même.
À la base de la collection se trouvent des matières naturelles – chanvre, soie, coton et lin – habitées d’une force particulière. Le traitement des surfaces est entièrement artisanal : teinture, patine, voire un délicat laminage à la feuille d’or. Ce savoir-faire transforme les textures brutes en surfaces douces et vivantes, tout en conservant l’énergie intérieure des fibres et en exaltant leur éclat organique.
La palette chromatique s’articule autour d’un jeu de dualité : du noir, symbole de l’origine, au blanc sali, son opposé fané. Entre ces deux pôles s’étend un spectre de teintes inspirées par les marques du temps et les effets de la nature : pierres usées, vernis écaillé, papiers peints fanés, béton vieilli, métaux oxydés. Chaque pièce semble ainsi porter la mémoire d’un vécu.
Les imprimés rappellent les traces laissées par les gouttes de pluie sur les murs lors des étés torrides – des auréoles qui se mêlent aux taches d’encre, formant des motifs méditatifs. Ces détails traduisent l’influence des éléments primaires sur la matière : subtile, presque imperceptible, mais profondément ancrée.
Photos : Avec l’aimable autorisation de la marque