Dans l’écrin très parisien d’un hôtel particulier transformé en drive-in rétro, Arthur Robert injecte un shot d’Amérique décalée dans la mode masculine française. Pour sa collection Printemps-Été 2026, OUEST PARIS s’immerge dans l’imagerie contrastée des années 60 à Houston : celle des employés de la NASA, entre tenues de réunions en costume rigide et combinaisons techniques futuristes. Le résultat : un vestiaire d’ingénieur cosmique au chic texan, où cowboy et astronaute fusionnent en une figure mythologique et ironique du masculin.
La collection jongle avec les clichés de virilité : tailoring sixties, nylon argenté, zips apparents, découpes western, jeux de cuir fétichisé — tout est orchestré avec une rigueur graphique et un humour second degré. Chaque silhouette semble extraite d’un storyboard imaginaire entre documentaire d’époque et film de série B. Deux femmes, intégrées au casting, endossent des looks traditionnellement masculins, affirmant une volonté de brouiller les lignes genrées sans effacer la puissance narrative des archétypes.
Ouest Paris ne propose pas un simple vestiaire : il offre une galerie de personnages, de l’ingénieur lunaire au cowboy urbain, du businessman de la conquête spatiale au nerd sensuel. C’est tout l’univers américain fantasmé — celui des films, des révoltes et des icônes — qui est revisité, non pas dans une nostalgie figée, mais avec un œil critique et une esthétique précise.
Soutenue par le Ministère de la Culture et Dr. Martens, la collection PE26 d’OUEST PARIS confirme l’ancrage du label dans une vision contemporaine du workwear narratif : un cinéma textile, à la fois documentaire et délirant, où la mode devient medium d’exploration culturelle.
