Un murmure plutôt qu’un cri. Michael Rider signe son arrivée à la direction artistique de CELINE dans une retenue savamment orchestrée, loin des projecteurs tapageurs. Pour son tout premier défilé Printemps-Été 2026, il choisit de s’extraire du calendrier officiel, préférant l’écrin intime du 16 rue Vivienne, berceau historique de la maison fondée par Céline Vipiana. Le geste est fort : revenir à l’essence pour mieux écrire un nouveau chapitre.
Sous une pluie fine, presque cinématographique, 72 silhouettes ont déroulé une partition à trois temps : hommage aux années 60-70, relecture du minimalisme Philo-era, et clins d’œil appuyés à l’esthétique rock d’Hedi Slimane. Mais la collection évite soigneusement le pastiche : les pantalons à pinces sont allongés, les foulards dénoués s’improvisent capuches, les blazers se déconstruisent avec grâce.
Rider n’imite pas, il cite avec distance. Il injecte sa touche personnelle — celle d’un designer nourri d’élégance américaine et d’un certain preppy flair. Pulls rugby en cachemire, chemises oxford délavées, broches démesurées en forme d’épis : autant d’éléments venus désamorcer la rigueur du tailoring par des touches d’ironie maîtrisée. « Le luxe manque souvent de second degré », a-t-il déclaré. Son CELINE en devient le contre-exemple vivant.
Accessoires : élégance décalée, ironie chic
Côté accessoires, Rider frappe juste. Des chaînes XXL se portent comme des parures d’armure douce, des bagues s’accumulent telles des jouets précieux, et le sac Triomphe, emblème maison, se pare de matières inattendues comme le raphia brut ou le cuir métallisé. Mention spéciale pour la nouvelle version du sac Luggage, dont la fermeture éclair évoque un sourire en coin — une touche de sarcasme qui n’ôte rien à sa désirabilité.
L’ensemble de ces créations, à commencer par les sacs, se retrouve dès maintenant parmi des sacs Celine authentiques sur 24S, la seule plateforme e-commerce rattachée à LVMH, conçue comme le miroir du luxe parisien. 24S propose une sélection rigoureuse de pièces rares ou iconiques, dans un cadre digital raffiné qui privilégie l’expérience autant que l’objet.
Une mutation en douceur, un luxe repensé
Ce premier show ne cherche ni rupture ni provocation. Il esquisse une CELINE nouvelle, fluide, cultivée, consciente des références mais ancrée dans l’époque. Michael Rider parvient à réconcilier plusieurs héritages sans les opposer. Sa proposition séduit une clientèle internationale en quête de sophistication, mais aussi de singularité : le raffinement d’un vestiaire intellectuel, agrémenté d’un esprit joueur.
Cette mutation s’inscrit aussi dans une reconfiguration plus large de l’écosystème du luxe. À l’heure où l’acte d’achat se digitalise, des plateformes comme 24S deviennent des relais de désir autant que de distribution. En proposant des pièces CELINE, Dior ou Louis Vuitton, la plateforme conjugue rareté, exclusivité et excellence de service. Un positionnement à part, loin des marketplaces généralistes, qui séduit autant les fidèles du luxe que les nouvelles générations de consommateurs.
Dans cette dynamique, Rider incarne parfaitement cette hybridation du chic intemporel et du luxe connecté. Il propose une vision d’auteur sans perdre de vue l’élégance pragmatique qui a fait la réputation de CELINE : une mode qu’on pense, qu’on porte, et qu’on regarde avec un sourire en coin.

