Cinquième jour de lumière sur la Croisette, et un style qui capte tous les objectifs : Eva Yelmani a illuminé le photocall du film Dites-lui que je l’aime en imposant une silhouette aussi audacieuse que pensée. Une démonstration de modernité tailleur, jouant sur les textures et les volumes, entre minimalisme et force visuelle.
Elle opte pour un débardeur Cassandre ajusté, pièce de base épurée qui structure le buste tout en révélant une lecture fluide de la silhouette. Le tout est cintré d’une ceinture réversible en cuir embossé crocodile, dont la sophistication subtile élève l’ensemble à un niveau de raffinement inattendu.
En contrepoint, le tombé impeccable d’un pantalon large en grain de poudre, tissu noble de la tradition sartoriale, évoque une féminité libre et assumée, ancrée dans l’héritage couture. Ce choix de coupe — ample, fluide, maîtrisée — est un clin d’œil appuyé à l’élégance androgyne qui fait florès sur les tapis rouges les plus pointus.
À ses pieds, les bottines Chelsea Betty en cuir glacé ferment la tenue avec aplomb, apportant une touche rétro-futuriste. Leur brillance mesurée dialogue avec les matières mates, révélant une expertise stylistique jusque dans les moindres détails.
Par son allure, Eva Yelmani propose un vestiaire d’avant-garde, où chaque pièce devient un manifeste d’identité. Une mode incarnée, pensée, performative, qui s’inscrit pleinement dans l’esthétique d’un Festival de Cannes en quête de sens et de forme.


