C’est une rencontre entre la minéralité de la haute montagne et la géométrie de la joaillerie contemporaine. Pour la dixième édition de l’illumination du sapin de Megève, la station alpine a rompu avec ses habitudes en invitant, pour la première fois, une maison de joaillerie à réinterpréter cet emblème saisonnier. Dès le 7 décembre 2025, et jusqu’au 14 janvier 2026, la Place de l’Église ne sert plus seulement de décor à une tradition folklorique, mais devient le théâtre d’une installation monumentale signée Messika, où le conifère se fait structure.
L’intervention de la Maison ne relève pas de la simple ornementation, mais du changement d’échelle architectural. Valérie Messika a choisi de transposer les codes de sa collection signature, Move, créée en 2007, sur une hauteur de dix mètres. Ce qui, à l’origine, est un diamant mobile encapsulé dans une cage d’or, devient ici une armature de trois anneaux oblongs, déclinés en finitions or et argent. Ces structures métalliques, qui semblent en lévitation autour de l’arbre, sont partiellement recouvertes de neige, intégrant l’objet manufacturé à son environnement naturel. La prouesse réside dans cette capacité à conserver la fluidité du bijou — le fameux « diamant en mouvement » — malgré la rigidité et la monumentalité de l’installation.
Au-delà de l’esthétique, cette collaboration souligne un ancrage culturel et affectif. Valérie Messika évoque Megève non comme une simple destination touristique, mais comme un territoire de mémoire familiale, un lieu qui a jalonné son histoire personnelle. Cette résonance intime s’aligne avec la vision de Catherine Jullien-Brèches, Maire de Megève, qui voit dans ce partenariat une célébration de valeurs communes : l’excellence, le partage et la transmission. En s’appropriant l’espace public de la station, Messika ne se contente pas d’exposer ; elle impose une vision cinétique du luxe, où le statique s’efface au profit d’une dynamique circulaire symbolisant l’infini.


