À l’heure où les maisons de joaillerie revisitent leur héritage pour mieux affirmer leur avenir, Dinh Van célèbre ses 60 ans d’indépendance créative dans un beau-livre manifeste publié chez Flammarion. Une œuvre majeure signée Bérénice Geoffroy-Schneiter, historienne de l’art et experte de la parure, qui offre un regard éclairé et documenté sur un créateur pionnier : Jean Dinh Van, artisan d’une joaillerie épurée, quotidienne et résolument libre.
Loin des codes ostentatoires du luxe d’alors, Dinh Van propose dès les années 60 un bijou à porter comme un geste, une idée, une trace intime. Avec des pièces devenues cultes — les Menottes, Serrure, le Pavé — la maison invente un langage formel épuré, ancré dans les usages du corps et de la ville. Ce livre, intitulé Dinh Van, sculpteur-joaillier, retrace cette trajectoire radicale à travers 192 pages mêlant photographies d’archives rares, documents inédits et images contemporaines signées Emily Jeanne, qui réinterprètent les pièces iconiques dans un esprit de transmission.
Le texte revient sur les alliances fécondes de la maison avec Pierre Cardin, André Courrèges ou Paco Rabanne, sur l’audace de son implantation au Drugstore Publicis, ou encore sur sa parenthèse américaine via Cartier New York, tout en soulignant sa fidélité parisienne et son refus de l’uniformisation du luxe.
Plus qu’une rétrospective, l’ouvrage pose un regard sur les résonances sociétales du bijou : outil d’émancipation, miroir des mutations culturelles, vecteur de lien. Le design éditorial, audacieux et graphique, prolonge cette réflexion sur la forme et la fonction.









À paraître en septembre 2025, Dinh Van, sculpteur-joaillier s’impose d’ores et déjà comme une référence dans le champ de l’histoire de la joaillerie contemporaine. Un livre bilingue (français / anglais), à la fois objet de collection et outil de transmission, à découvrir dans les librairies spécialisées et sur flammarion.fr.

