Entre pinède parfumée et scintillement turquoise, Cala Llonga n’avait jamais vibré d’une partition aussi plurielle. Mondrian et Hyde, deux sœurs signées Ennismore, inaugurent l’été 2025 avec un manifeste sensoriel où la table, le son et le mouvement s’entremêlent pour capter l’« esprit de rencontre ».


















Gastronomie latino et playlists nomades
Premier acte sur la terrasse Cuyo : la cuisine mexicaine flirte avec le littoral ibicenco sous les riffs live des Burger & Beer Mondays ou Tacos & Tequila Thursdays, rythmes qui font onduler les grandes tablées conviviales. Quelques marches plus haut, Sun & Moon passe du solarium diurne à la scène étoilée : Tunes & Tapas au crépuscule, sessions Paint & Sipanimées par la DJ-artiste Sarah Main, puis Sunset Ritual diffusé chaque vendredi sur Ibiza Global Radio avec l’alchimiste sonore WOLO, mêlant afro-house, jazz et handpan. Les cocktails signature embarquent les visiteurs dans un voyage organoleptique où Lillet et mezcal se disputent les agrumes Baléares.
Piscine on-air et art de vivre décomplexé
Le jeudi, la piscine du Hyde se mue en studio à ciel ouvert pour Poolside Paradise, retransmis sur Pure Ibiza Radio par les icônes locales David Moreno et Xavi Emparán ; de 14 h à 19 h, rayons et beats fusionnent, puis l’after-sun prolonge la fête autour de highballs fumés et sets intimistes. L’objectif : insuffler l’énergie clubbing de l’île sans sacrifier le confort feutré des 401 chambres.
Wellness liquide : l’Aquafit, nouvel oxymore ibicenco
Parce que l’hédonisme 2025 s’écrit aussi en lettres toniques, les deux hôtels lancent un Aquafit rafraîchissant : mix fluide de Pilates et de danse aquatique, guidé par une playlist chill pour délier articulations et esprit. Une proposition qui s’inscrit dans la ruée des marques luxe vers le bien-être holistique… et dans une île fréquentée par un tourisme désormais revenu à 99 % de son volume pré-pandémique, selon le World Tourism Barometer de l’UN Tourism publié en janvier 2025.
Artisanat émotionnel et business modèle élargi
Au-delà du carnet d’événements, Mondrian pare ses couloirs de toiles improvisées par Sarah Main, transformant l’hôtel en galerie mouvante, tandis que Hyde revendique le mixology playground dans ses lounges boisés. En galvanisant la clientèle locale autant que les 1,4 milliard de voyageurs internationaux annoncés pour 2024, le duo illustre la mue du luxe hospitalier : plus inclusif, expérientiel, mais toujours aimanté par la narration d’un territoire.
Sans jamais céder au folklore carte postale, les deux enseignes signent ainsi une partition où chaque note—un taco fumé, une frappe de DJ ou une brasse chorégraphiée—devient l’écho d’un luxe décontracté, vibrant, foncièrement contemporain. Et posent, sous le soleil d’Ibiza, la question ultime : l’expérience totale serait-elle le nouveau monogramme ?

