Lorsque l’on pénètre dans la rotonde du Musée Guimet, le murmure y est végétal : Jardin du Rêve, première grande exposition de Serendipity Jewelry, y fait éclore des parures qui semblent suspendues entre la quiétude d’un jardin chinois et les reflets mouvants des bassins de Monet .
Padparadscha : l’aube incarnée
Pièce manifeste, le collier Nymphéa Levant fait trôner un saphir Padparadscha de 22,61 ct, ourlé de perles de conque et d’un poisson émaillé plique-à-jour – clin d’œil à la poésie orientale que cultive Christine Chen . La pierre, parmi les plus rares certifiées au monde, irradie comme un lotus à l’aurore, reliant instantanément Giverny à Shanghaï.







































La trilogie du rêve
La scénographie déroule ensuite trois états de conscience :
- Trinité du Rêve – 22 émeraudes de Colombie taillées en trillion flottent sur cristal de roche, hommage au principe Ciel-Terre-Homme du taoïsme .
- L’Écho du Rêve – cabochons Sleeping Beauty de 208 ct structurés sur titane semi-flexible, vibrent comme une onde turquoise.
- Reflet du Rêve – aigues-marines miroir, rythmiques comme des cercles d’eau.
Chaque ensemble conjugue asymétrie chinoise et rigueur française, reflet du parcours biculturel de la fondatrice, gemmologue diplômée SSEF et installée place Vendôme depuis 2023 .
Secrets d’atelier et virtuosités
De la dentelle titane incrustée de saphirs taille rose (Secret de Jardin) à la gravure « flux veiné » qui satine l’or sur le collier Rêve du Gingko, la technique épouse le récit : 3 000 heures de travail pour le collier Rêve d’Iris et plus de 1 000 composants invisibles dans le bijou trembleuse Rêve de Nymphéa. Chaque pierre – qu’il s’agisse d’opale noire australienne de 16,38 ct ou de tanzanite lavande – est sélectionnée pour son aura, non pour sa seule carat-métrie.
Poétique de la sérendipité
Chez Serendipity, la rencontre entre la gemme et son futur propriétaire relève du destin : « Chaque bijou possède une âme, destinée à croiser la bonne peau », rappelle Christine Chen . Cette philosophie irrigue l’exposition : un parcours immersif ponctué de QR-codes révèle carnets de croquis, sourcing responsable et dialogues avec les artisans parisiens et suzhouais.
Entre Padparadscha en apesanteur et opales cosmiques, Serendipity signe un pont onirique où l’extrême préciosité devient un langage intérieur. Un jardin silencieux, à contempler autant qu’à porter.

