Sous l’éclat hivernal des vitrines, une série de 150 étuis signés et numérotés se glisse entre l’art contemporain et l’orfèvrerie du whisky : Benriach The Twelve se pare d’une œuvre originale de Valentine Dardel, entièrement réalisée au crayon de couleur. L’idée n’est pas décorative, elle est dialectique : faire résonner l’imaginaire olfactif du Speyside avec une grammaire chromatique intuitive, “un éveil chromatique pensé pour créer des résonances entre le regard et l’arôme”.
Le projet naît d’une rencontre — et le mot compte — entre l’artiste française (1998, vit et travaille à Paris) et Rachel Barrie, Master Blender de Benriach. La conversation devient palette ; le vocabulaire de Barrie — rondeur, mouvement, strates — se transpose en gestes, dégradés, superpositions. “En me parlant de Benriach The Twelve, Rachel Barrie a esquissé, sans le savoir, une palette… ma technique au crayon se construit par strates, jusqu’à trouver son équilibre”, confie Dardel.
Côté verre, The Twelve s’avance non tourbé et triplement élevé : Xérès, Bourbon et Porto. Cette trinité de fûts compose une texture généreuse, une onctuosité presque tactile. La maison décrit un profil bronze doré, un nez de miel d’érable, cacao et fruits des bois cuits ; en bouche, cerise au marasquin, orange confite, noisette, puis une finale longue sur le raisin sec et un moka délicatement épicé. Comme un tableau en couches successives, chaque fût apporte “sa fragrance et sa couleur”, l’assemblage s’envisage “comme une composition picturale”.
Benriach rappelle ici son ADN d’atelier : une distillerie fondée en 1898, l’une des dernières du Speyside à disposer de sa propre aire de maltage et à produire tourbé et non tourbé, avec une double voire triple distillation — une exception régionale — au service d’expressions sensorielles précises. Sous l’impulsion de Rachel Barrie, la maison cultive un esprit d’expérimentation résolument contemporain sans renoncer à la rigueur technique.
L’écrin co-signé trouve naturellement sa place dans l’économie de la fin d’année : rareté (150 exemplaires), prix accessible-initié (79,90 €), signature visuelle forte et discours de savoir-faire. Autrement dit, un objet-cadeau “prêt à offrir” qui parle autant au collectionneur qu’à l’esthète. L’édition est embouteillée à 46 % vol., disponible dès octobre 2025 sur Whisky.fr et à La Maison du Whisky — une distribution courte, légitime, qui ancre le projet dans l’écosystème des amateurs éclairés.
Au-delà du packaging, la proposition inscrit Benriach dans une tendance exigeante : l’alliance art x spiritueux ne vaut que si l’esthétique éclaire la matière. Ici, le trait de Dardel n’illustre pas, il interprète. Il traduit le temps, la patience et la stratification des fûts en nuances, rappelant que le Speyside peut se lire comme un paysage — et désormais, se contempler comme un dessin.
Informations pratiques — édition limitée
Édition : Benriach The Twelve x Valentine Dardel — 150 exemplaires, signés et numérotés. 46 % vol. Prix conseillé : 79,90 €. Disponibilité : dès octobre 2025, sur Whisky.fr et à La Maison du Whisky.


