Il est des alliances qui semblent dictées par la grâce. Pour célébrer les vingt-cinq ans de sa collection « Boizel By », la Maison Boizel confie son coffret d’édition limitée 2025 au duo parisien Ex-Libris, composé de Lauren Easum et Igor Telinge. Le résultat : une création à la croisée de l’encrier et de la flûte, où la littérature rencontre le vin des rois, et où l’ex-libris — ce sceau discret apposé dans les livres pour en signifier la propriété — devient le symbole d’un héritage à partager.
Fondée à Épernay en 1834, la Maison Boizel se distingue depuis six générations par son art de la précision et son respect du temps long. Sous la direction de Florent Roques-Boizel, elle conjugue tradition et audace, explorant de nouveaux dialogues culturels sans trahir l’élégance de son style. En s’associant à Ex-Libris Paris, la maison champenoise consacre une alliance entre l’écriture du vin et l’art de la mémoire.
Le coffret imaginé par le duo prend la forme d’un calligramme : les mots tracent les contours d’une bouteille de champagne, entre vers et volumes, poésie et effervescence. Des esquisses de vignes, d’abeilles et de sécateurs ponctuent le dessin comme autant d’allégories du terroir champenois. L’objet s’impose ainsi comme une œuvre sensible, fusion du geste artisanal et du geste poétique.
Ce choix n’est pas anodin : en réhabilitant l’ex-libris, Boizel affirme la valeur du temps, de la trace et de la personnalisation. Offrir un ex-libris, c’est inscrire son nom dans une lignée ; offrir une bouteille Boizel, c’est célébrer une histoire commune. Le coffret devient une promesse : celle de faire du champagne un acte de transmission, du goût une écriture, et du partage un art.
Dans son édition 2025, la cuvée Brut Réserve se prête à cet exercice d’équilibre et de style. Assemblage de 40 % de Pinot Noir, 35 % de Chardonnay et 25 % de Meunier, dosé à 7 g/L, ce champagne illustre le raffinement d’un savoir-faire précis. Son fruit, sa structure et sa longueur signent une œuvre à boire autant qu’à lire. La Maison y ajoute 40 % de vins de réserve, dont une part vieillie en foudres, pour donner à la cuvée cette dimension d’écriture continue : la mémoire des années, la rythmique des saisons.
« Qu’est-ce que le champagne, sinon la littérature du goût ? » interroge la Maison dans son communiqué, citant Jean Cocteau : « Le champagne doit être bu avec des mots. » À défaut de conversation, qu’on lise ! Ce coffret littéraire, proposé à 59 € TTC, invite à célébrer les fêtes dans un esprit d’élégance érudite. Il s’adresse à celles et ceux pour qui le plaisir d’un verre et celui d’une page s’accordent dans une même respiration : celle de la culture du beau, du bon et du vrai.
Au fond, Boizel signe ici une déclaration d’amour à la lenteur et à la profondeur. À rebours de l’instantané, la Maison élève le champagne au rang d’objet narratif — une bouteille à lire, une histoire à déguster. Entre la lumière du vin et celle des mots, « Boizel By Ex-Libris » célèbre l’art de vivre comme un art d’écrire.



