Home Horlogerie et JoaillerieM/G TASAKI 2025 : la perle décentrée, l’or Sakura en lumière — Mélanie Georgacopoulos aiguise l’iconoclasme

M/G TASAKI 2025 : la perle décentrée, l’or Sakura en lumière — Mélanie Georgacopoulos aiguise l’iconoclasme

by pascal iakovou
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Au cœur d’une Place Vendôme qui aime ses traditions, TASAKI poursuit sa ligne de fuite : bousculer la perle sans la trahir. Depuis plus de dix ans, la Maison japonaise confie à Mélanie Georgacopoulos — l’une des rares joaillières à penser la nacre comme un manifeste — le soin d’ouvrir de nouvelles perspectives. En 2025, la capsule M/G s’affirme plus ludique et plus sculpturale, fidèle à cette esthétique « anti-conventionnelle » qui décale l’axe du regard, épure les volumes et traite la perle comme un signe graphique autant qu’un matériau vivant.

Disc Pearl : l’ellipse comme ponctuation chic. La série joue des vides et des reflets : des disques polis en SAKURAGOLD™ 18K — l’alliage iconique de la Maison — captent la lumière, forment écrin et horizon pour la douceur d’une perle des mers du Sud, parfois doublée d’une perle d’eau douce, et d’un cercle de diamants comme un halo maîtrisé. Minimaliste mais photogénique, le porté est pensé pour la ville : le graphisme affleure, la brillance reste mesurée, la sensualité de la perle respire. Collier, pendentifs, boucles et bagues déclinent l’idée avec précision (UFC N1363, PN 17288/17289, EN 4490, RNI 4911/4912).

Square Leaf : la feuille carrée, paradoxes assumés. Ici, Georgacopoulos oppose des modules carrés, fluides et épurés, à la rondeur organique des perles. L’ensemble produit un rythme contemporain — lignes nettes, courbes apaisées — et un porté très « jour » en or jaune 18K et perles d’eau douce. Nouveauté notable : l’extension de la famille avec un bracelet et deux broches, rappel que la broche fait son retour sur les revers affûtés et les mailles d’hiver. Les références (UFC N1361/N1362, PC 17287, EC 4488/4489, RC 4909/4910, BLC 0790, BC 4452/4453) confirment une gamme cohérente, du col au revers en passant par le poignet.

Au-delà du style, une philosophie : extraire la perle de son carcan cérémoniel pour l’installer dans le quotidien éclairé d’une clientèle qui aime la singularité discrète. La démarche M/G — « casser les codes » sans renier l’excellence des gemmes et du polissage — s’inscrit dans une modernité durable : des volumes lisibles, des finitions exactes, un confort de porté maîtrisé. Le SAKURAGOLD™ 18K agit comme une signature chromatique subtile, idéale pour contraster la blancheur des perles des mers du Sud et la lueur crémeuse des perles d’eau douce.

Contexte maison : de la mer intérieure du Japon aux salons vendômiens, TASAKI a bâti sa légitimité sur l’accès aux perles d’exception et une fabrication d’une précision presque horlogère. L’adresse parisienne (7, Place Vendôme, 75001) rappelle l’ancrage dans la haute joaillerie, tandis que la collaboration longue durée avec Mélanie Georgacopoulos installe une écriture identifiable : dévoiler, sectionner, géométriser la perle pour en révéler la nature sculpturale. Pour la saison, Disc Pearl propose une joaillerie-mouvement — ces disques qui semblent flotter — quand Square Leaf privilégie l’architecture souple d’un motif qui « tombe » comme une feuille stylisée.

Portés & usages : Disc Pearl aimera les tailleurs à lignes nettes, les cols roulés micro-côtelés, les soies mates ; Square Leaf dialoguera avec les tweeds croisés, les chemises à poignets biseautés, les vestes cintrées. La broche, trait distinctif du retour d’un chic graphique, se posera haut sur le revers ou au nœud d’un foulard, à la manière d’un point d’exclamation. Dans un paysage joaillier où la perle oscille entre héritage et street-chic, M/G TASAKI rappelle que l’innovation n’est pas l’effet, mais la maîtrise.

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