La nouvelle collection SS26 de MKDT Studio, intitulée Échos du familier, plonge dans un espace entre souvenir et imagination, où le connu devient légèrement déformé. Les créateurs se sont inspirés du surréalisme mélancolique de l’artiste Kay Sage et de « l’architecture incorrecte » générée par l’intelligence artificielle de Jean-Jacques Balzac. Ces influences forment le langage de la collection, où la structure coexiste avec une imperfection volontaire.




Les silhouettes restent reconnaissables : blazers structurés, pantalons sculpturaux et robes cintrées, mais ponctués d’éléments altérés comme par hasard — fils non cousus, boucles décalées et coutures ouvertes. Une attention particulière est portée aux textures et aux techniques : des insertions de rubans flottants dans les manches et les jupes créent une forme de l’intérieur. Des rangées de ramie effilochée composent un motif tridimensionnel à carreaux, apportant profondeur et volume.
La palette souligne cette dualité : du noir profond et du brun vison à l’ivoire et aux pastels minéraux doux — sauge, gris lavande et jaune chiffon. La collection est davantage mélancolique que ludique, oscillant entre élégance stricte et légère asymétrie.



Les détails insufflent vie et individualité : boutons en tissu, textures ondulantes de tricot, coutures ouvertes et accents sculpturaux sur les ceintures. Les accessoires sont réalisés en collaboration avec Dahlman1807, tandis que les mules à franges sont conçues à partir de chutes de production avec CALLA. Le denim est présenté en deux nouvelles coupes : le pantalon Prame taille haute et le Pivella ample et court, disponibles en noir, bleu et blanc.


La collection explore l’art de redonner du sens au familier, transformant chaque pièce en une investigation subtile de la forme et de la matière.
Photos : James Cochrane @CPHFW

