La collection printemps–été 2026 de Taus puise son inspiration dans les destins de femmes autrefois incomprises ou rejetées pour avoir eu l’audace d’être elles-mêmes. Parmi ces muses : Edith Bouvier Beale, héroïne culte du film Grey Gardens, et la chanteuse Sinéad O’Connor. La créatrice explore la mémoire comme une matière vivante : elle s’efface, se transforme, renaît, à l’image même du tissu. Les pièces, teintes à la main avec du café, du thé et de la betterave, portent l’empreinte du temps et de l’imperfection naturelle.
La collection juxtapose des silhouettes romantiques et des accents plus stricts — vestes militaires, jeans ballon et trench raccourci. Une place particulière est accordée aux créations issues de textiles anciens et retrouvés : une robe confectionnée à partir d’un foulard vintage, un ensemble nuptial réalisé avec des napperons de dentelle, ou encore un top provenant d’un gilet brodé porté à l’envers. Cette démarche souligne non seulement l’engagement durable de la maison, mais transforme chaque vêtement en porteur d’histoire. Même les accessoires participent à cette réinterprétation : le sac iconique Juho se dévoile dans un format miniature inédit.
Le lieu de présentation — la Villa Kultur historique, à Østerbro — s’est mué en scène intimiste pour une célébration douce du moment : les mannequins se reposaient sur des plaids, lisaient, échangeaient, cultivant une atmosphère de proximité. La collection instaure un dialogue avec le passé, tout en se tournant vers l’avenir, où chaque pièce attend un nouveau propriétaire et une nouvelle histoire. Tous les looks ont été réalisés à la main dans l’atelier de la marque, au cœur de Copenhague.
Photos : James Cochrane @CPHFW