Dans la continuité de sa collection femme AW25/26, Jun Takahashi présente pour l’homme une version plus accessible et portable du thème but beautiful. Avec la SS26, le créateur japonais explore la grâce discrète du quotidien, délaissant les exagérations formelles au profit d’un raffinement tranquille — une beauté imparfaite, incarnée avec retenue.
Les volumes restent travaillés, mais les distorsions se font moins radicales. Le vestiaire est fluide, pensif, oscillant entre tailoring déstructuré et layering poétique, fidèle à l’ADN d’UNDERCOVER. Les silhouettes semblent réconciliées avec le monde réel : moins conceptuelles, mais toujours évocatrices. Une esthétique d’infiltration plus que de provocation.
Comme souvent chez Takahashi, les collaborations forment un écosystème esthétique. Pour la SS26, la maison s’associe à :
- Champion et Dickies pour des pièces de workwear revisitées, portables mais signature,
- Vans, Guidi, George Cox et OOFOS pour des chaussures allant du punk au confort bio-morphique,
- Kijima Takayuki pour les couvre-chefs,
- FACTORY900 pour des lunettes sculpturales,
- et les joailliers SEE REAL FLOWERS et NOGUCHI, qui ajoutent une délicatesse organique à l’ensemble.
Chaque pièce devient un fragment du récit but beautiful, inspiré d’un monde où la poésie se glisse dans les détails – une poche décalée, une couture apparente, une asymétrie presque imperceptible. En filigrane, Takahashi réaffirme son attachement à une forme de résistance douce, comme en témoigne la référence à Patti Smith avec People Have the Power.









































































En somme, UNDERCOVER SS26 ne cherche pas à choquer, mais à insuffler du sens et du soin dans le vêtement de tous les jours. C’est une invitation à voir le monde, non pas à travers la radicalité du geste, mais à travers la précision d’une intention : rendre visible la beauté là où elle semble ne pas se montrer.

