Sous les ors de la Haute Couture parisienne, une alliance sensorielle a émergé : celle de MAC Cosmetics et de Stéphane Rolland, unis pour une partition de beauté qui fait écho aux notes lancinantes du Boléro de Ravel. Une composition qui, à sa manière, parle de répétition, de montée en intensité, et de cérémonial.
Pour ce défilé de juillet 2025, le maquillage pensé par Baltasar González Pinel, Directeur Artistique de MAC EMEA, se veut architectural : il ne souligne pas le visage, il le sculpte. Il ne maquille pas, il orchestrationne. À l’instar du Boléro, il commence dans le murmure — un trait graphique, un halo subtil — pour finir dans l’exaltation d’un regard quasi sacré.
Les références convoquées tissent un dialogue délicat entre la mélancolie espagnole — yeux soulignés à la manière des portraits goyesques — et la pureté japonaise, faite de lignes calligraphiées et de silences assumés. L’ensemble évoque les rêves orientalistes de l’Art Nouveau, quand l’Europe se tournait vers d’autres continents pour repenser sa propre idée de la beauté.
« Il ne s’agit pas de maquillage décoratif, mais d’un maquillage architectural, une chorégraphie du silence et de l’excès. Comme le Boléro de Ravel, il insiste, il chuchote, puis il submerge. », déclare González Pinel. Une déclaration qui résume l’ambition du projet : faire du visage une scène, et du maquillage, une performance intime.
Ce rituel de beauté devient ainsi un prolongement naturel de la couture selon Rolland : une mise en forme du sacré, un art du volume et de la grâce.











