Sous les lustres Directoire du 83, rue du Faubourg Saint-Honoré, les cris d’« Adjugé ! » ont laissé place, mardi 8 juillet, au cliquetis des verres de Bollinger : FRAME et Sotheby’s fêtaient une capsule de 31 pièces qui transpose l’adrénaline des enchères dans l’univers preppy eighties. Entre vestiaires d’étudiants Ivy League et codes chromatiques de la maison de vente, le denim californien s’offre une parenthèse aristocratique.
Mise en scène « back-of-house »
Dans le hall néoclassique, les murs se parent de clichés signés Sean Thomas ; les serveurs portent des tabliers façon manutentionnaires d’œuvres d’art, plateau d’épi de maïs grillé à la main (clin d’œil au nanny-state snacking des previews new-yorkaises). Les invités – de Bianca Brandolini à Derek Blasberg – reçoivent une palette d’enchères numérotée : lot à décrocher via tombola, de la caisse Bollinger à la visite privée des réserves Sotheby’s, un vêtement de la capsule greffé à chaque gain.
Le vestiaire : adjugé, vendu !
Pensée par le CEO Nicolas Dreyfus et shootée à L.A., la ligne distille un esprit campus 1985 :
- Varsity jacket bicolore frappée du marteau gavel et du logo Sotheby’s (790 €)
- Tailored blazer en laine flanelle grise, doublure « lot numbers », étiquette cousue façon catalogue de vente (1 650 €)
- Denim straight-leg selvedge « Lot 501 », patch cuir daté 1744 (350 €)
- Cashmere cricket vest ivoire liséré grenat, clin d’œil aux house paddles (450 €)
Prix d’entrée : 140 € pour un tee-shirt collector, jusqu’à 1 650 € pour la veste d’enchérisseur ultime. Disponibles dès maintenant dans les 16 boutiques FRAME, sur frame-store.com et dans les galeries Sotheby’s de Paris, Londres, New York, Hong Kong.
Mode, art, lifestyle : un trio qui rapporte
Pour Sotheby’s, l’exercice prolonge sa stratégie d’élargissement au lifestyle (montres, vinyles, streetwear). Pour FRAME, c’est l’occasion d’insuffler à son denim un supplément d’âme patrimoniale tout en s’ouvrant à la clientèle collectionneuse. « Nous voulions offrir un souvenir portable de l’expérience Sotheby’s », résume Kristina O’Neill, directrice media de la maison.
Adjugée lors d’un cocktail intime orchestré par Lucien Pagès PR, la collaboration livre surtout une leçon de branding : manifester l’hybridation mode-art sans galvauder l’héritage – un équilibre que même la plus fébrile des ventes du soir pourrait envier.
