Il existe une lumière particulière sur la Riviera lorsque la foule estivale s’est retirée, un éclat presque blanc qui vient lécher le sable de Pampelonne avec une douceur nouvelle. C’est précisément dans cette parenthèse enchantée, loin des clichés d’une station balnéaire endormie, que le Jardin Tropezina fait de la résistance hédoniste. Jusqu’au 11 janvier 2026, l’élégant restaurant et beach club de la Maison Airelles invite les esthètes à tordre le cou à la grisaille hivernale pour un déjeuner face à la Méditerranée, où l’on cultive l’art de vivre pieds dans le sable, même en décembre.
Une Ode Solaire en Plein Hiver
L’hiver n’est ici qu’un concept abstrait. Sous la pergola végétalisée du 325 Allée de la Mer à Ramatuelle, le Chef Jean-François Piège orchestre une partition culinaire qui refuse la mélancolie des saisons froides. Sa mission est claire : signer une cuisine ensoleillée qui apporte « douceur et lumière », transformant le déjeuner en une échappée belle au goût d’été.
Loin d’une gastronomie d’apparat, l’expérience se veut chaleureuse et raffinée, disponible du lundi au vendredi. C’est une invitation à redécouvrir la Riviera à travers ses produits locaux, sublimés par une main de maître qui sait s’effacer devant la noblesse de l’ingrédient brut.
Deux Escales Gourmandes
Pour cette saison confidentielle, la carte se décline en deux temps forts. Le Menu Classique, proposé à 59 euros, joue la carte de l’efficacité élégante en trois services. Il met en scène les incontournables de la côte : des œufs mimosa aux perles de saumon, suivis du meilleur poisson du jour saisi à la plancha, capturant l’essence iodée de la mer toute proche.
Pour ceux qui conçoivent le repas comme un acte de communion, le Menu Tropezina (89 euros par personne, conçu pour deux) célèbre le partage. C’est ici que s’exprime toute la générosité provençale revisitée par Piège. On y retrouve la signature du lieu avec la salade de homard Jardin Tropezina, suivie d’une plancha de loup accompagnée d’une barigoule d’artichauts, véritable hymne au terroir local. Le festin se clôt sur une note iconique avec la fameuse tarte « Tropégienne », clin d’œil sucré au mythe de Saint-Tropez.
L’Esprit de Famille Airelles
Cette initiative s’inscrit dans la philosophie de la collection Airelles, qui, de Courchevel à Versailles, s’attache à réinventer l’art de recevoir en s’inspirant des grandes maisons de famille. Le Jardin Tropezina n’est pas qu’un restaurant ; c’est une extension de cette hospitalité sur-mesure, un refuge où l’élégance se mêle à la décontraction. Alors que le groupe prépare son expansion internationale avec une ouverture très attendue à Venise en 2026, cette escale tropézienne rappelle que le luxe réside avant tout dans l’authenticité d’un moment partagé face à la mer.
