Le 15 décembre 2025, à Paris, l’actrice française Philippine Leroy-Beaulieu a illuminé la première de la saison 5 d’Emily in Paris, série dans laquelle elle incarne avec une distinction naturelle la directrice de l’agence Savoir. Hors écran comme à l’écran, elle impose une allure souveraine, subtilement subversive, qui épouse parfaitement l’univers de Saint Laurent — maison dont elle portait une silhouette incarnée, nocturne et infiniment parisienne.
Son look : une variation dramatique sur les textures iconiques de la maison. Le manteau court en fausse fourrure s’impose d’abord comme une armure douce, presque féline, écho contemporain à l’esprit Rive Gauche des années 80 où Yves Saint Laurent explorait déjà les volumes sans cruauté. La robe en dentelle, seconde peau diaphane, semble surgir d’un rêve érotique parfaitement orchestré. Entre opacité et suggestion, la transparence se joue du regard sans jamais céder à la vulgarité — l’élégance du sous-entendu, signature de la maison.
Les collants en nylon à pois, détail volontairement rétro, viennent injecter une touche coquette et espiègle, à rebours d’une allure trop sérieuse. Enfin, les escarpins Manon en soie Shantung parachèvent cette tenue avec un luxe silencieux : talon net, cambrure racée, et brillance mate — alliance rare que seul Saint Laurent maîtrise à ce point de perfection.
Ce choix stylistique ne doit rien au hasard. Philippine Leroy-Beaulieu incarne cette génération de femmes pour qui la mode est un langage politique autant qu’une expression esthétique. En choisissant Saint Laurent, elle ne se contente pas d’honorer un tapis rouge : elle célèbre une certaine idée du style parisien, entre froideur sophistiquée, sensualité assumée et refus de l’ostentation.
