l suffit de quelques apparitions pour confirmer une intuition déjà bien ancrée : Timothée Chalamet est aujourd’hui l’un des vecteurs les plus puissants de la mode masculine contemporaine. À l’occasion de la tournée promotionnelle de Marty Supreme, l’acteur s’affiche dans une série de looks Givenchy sur mesure, imaginés par Sarah Burton, affirmant une vision stylistique à la fois audacieuse, graphique et profondément narrative.
Le choix de Givenchy n’a rien d’anodin. Sous la direction de Sarah Burton, la maison explore un nouveau territoire, où la rigueur couture dialogue avec une énergie presque utilitaire. Chalamet en devient l’incarnation idéale : un corps longiligne, une attitude instinctive, et une capacité rare à porter des silhouettes fortes sans jamais sembler déguisé.
Parmi les looks les plus remarqués de cette tournée figure un tracksuit en cuir jaune doré, pièce manifeste qui brouille les frontières entre tailoring de luxe, sportswear et costume de scène. La matière, noble et exigeante, transforme une silhouette familière en objet de désir couture. Le choix du jaune doré, lumineux et frontal, agit comme un signal visuel fort dans l’espace médiatique saturé des tournées promotionnelles. Associé à des cargo boots Givenchy assorties, le look impose une allure quasi futuriste, à la fois martiale et sensuelle.
À l’opposé chromatique mais dans une continuité conceptuelle, un second ensemble entièrement noir en cuir affirme une autre facette du vestiaire imaginé pour Marty Supreme. Plus sombre, plus graphique, ce tracksuit joue sur la précision des coupes et la profondeur de la matière. Le cuir noir absorbe la lumière, renvoyant à une masculinité cinématographique, presque introspective, qui fait écho aux personnages souvent ambigus incarnés par Chalamet.

Pictured: Timothée Chalamet
BACKGRID UK 4 DECEMBER 2025
BYLINE MUST READ: LEOFRANCO / BACKGRID
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*Pictures Containing Children Please Pixelate Face Prior To Publication*

Ces silhouettes ne relèvent pas du simple styling promotionnel. Elles participent d’une stratégie d’image globale, où l’acteur devient prolongement du film qu’il défend. Le vestiaire agit ici comme un langage parallèle, racontant l’univers de Marty Supreme avant même que le spectateur n’entre en salle. Sarah Burton, connue pour sa maîtrise de la dramaturgie vestimentaire, orchestre cette narration avec une précision presque scénographique.
Dans un paysage hollywoodien souvent dominé par des choix prudents, Timothée Chalamet continue de prendre des risques calculés. En s’appropriant des looks Givenchy custom, il confirme son statut d’icône générationnelle, capable de transformer la promotion d’un film en moment de mode à part entière, scruté, analysé et relayé bien au-delà des cercles cinéphiles.

