Il règne une effervescence particulière Place Vendôme cet hiver. Alors que les colonnades classiques et les façades de pierre blonde imposent habituellement une certaine retenue majestueuse, le Ritz Paris a décidé, pour cette fin d’année 2025, de bousculer les codes avec une tendresse désarmante. Loin de l’austérité parfois intimidante des grands palaces, l’institution parisienne orchestre une célébration « XXL » de l’enfance, plaçant sa mascotte fétiche, l’ourson groom, au cœur d’une scénographie qui invite à la rêverie. Une parenthèse enchantée qui se savoure jusqu’au 4 janvier 2026.
Une Installation Monumentale et Régressive
Dès le franchissement du tambour, le ton est donné. Oubliez les sapins traditionnels croulant sous les dorures baroques ; cette année, le Ritz joue la carte de l’accumulation artistique et sentimentale. Au centre du Grand Lobby trône un sapin vertigineux de 6 mètres de haut, non pas orné de boules, mais habillé de 400 oursons grooms. Suspendus comme des joyaux de peluche, ils transforment l’arbre en une sculpture vivante, évoquant immédiatement la magie des Noëls d’antan.
Ce parti-pris esthétique, à la fois audacieux et infiniment doux, humanise le luxe. Il rappelle que derrière le prestige de l’adresse se cache une maison qui a toujours su cultiver l’art de l’accueil, symbolisé par cet ourson en uniforme, devenu au fil des ans le confident silencieux des petits et grands voyageurs.
Le « Ritz Teddy B(e)ar » : Escale Gourmande au Péristyle
C’est cependant à l’extérieur, sous le péristyle qui borde la place, que la magie opère le plus visiblement pour le promeneur parisien. Une structure illuminée abrite le Ritz Teddy B(e)ar, un kiosque gourmand gardé par une version géante de la mascotte, du haut de ses 2,50 mètres.
Ici, la haute pâtisserie se fait « street food » de luxe. Le Chef Pâtissier propose une expérience gustative pensée pour le froid hivernal : un chocolat chaud signature (un Venezuela 70 % remarquable par son onctuosité et ses notes épicées et florales) accompagné d’une création exclusive, l’ourson guimauve. Loin de la confiserie industrielle, il s’agit ici d’une pièce d’orfèvrerie sucrée : coque en chocolat noir 64 % Équateur, cœur de guimauve aérienne et insert de caramel coulant à la vanille de Madagascar. Une alliance de textures qui se déguste en flânant, transformant la Place Vendôme en salon de thé à ciel ouvert.
La « Groom Mania » : L’Art du Cadeau Iconique
À quelques pas de là, la boutique éphémère prolonge l’expérience narrative. Le Ritz a bien compris que l’émotion est le nouveau luxe suprême. L’ourson, décliné sous toutes ses coutures (en chef, en voiturier, en femme de chambre ou, comble du chic, en peignoir pêche), devient un objet de collection, un morceau de l’histoire du Ritz à emporter chez soi.
Pour les esthètes en quête du détail ultime, la Maison dévoile une édition limitée sous forme de broche, transformant la mascotte en accessoire de mode pointu. Et parce que le Ritz vit aussi avec son temps, cette féerie physique se double d’une expérience digitale : une partie de cache-cache virtuelle sur le site de l’hôtel, prouvant que même les institutions centenaires savent jouer avec les codes du divertissement numérique.
Une visite au Ritz Paris cet hiver n’est donc pas seulement une sortie, c’est un retour aux sources de l’émerveillement, prouvant qu’un palace est avant tout un lieu où l’on vient pour rêver.







