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Falconeri — The Two Sides of Fall : la beauté réversible de l’automne

by pascal iakovou
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L’automne chez Falconeri ne se raconte pas, il se retourne. The Two Sides of Fall est une ode à la dualité, à cette frontière où la nature hésite entre douceur et rudesse, entre vent salé et feuillages dorés. C’est aussi une métaphore de l’élégance contemporaine : celle qui sait être deux choses à la fois — fonctionnelle et raffinée, naturelle et sophistiquée.

À travers cette nouvelle campagne, la maison italienne revisite ses essentiels en cachemire réversible. Manteaux longs aux lignes fluides, vestes raccourcies au port agile, gilets mythiques repensés : chaque pièce se transforme d’un simple geste, glissant d’un univers à l’autre. Cette réversibilité n’est pas un simple effet de mode, mais un manifeste esthétique : celui d’une garde-robe intelligente, conçue pour durer et accompagner le rythme de la vie moderne.

La mise en scène du shooting, capturée sur les falaises blanches des Seven Sisters dans le Sussex, souligne cette philosophie. Là où la roche rencontre la mer, où le vert s’efface sous le bleu, Falconeri fait dialoguer deux univers : la rigueur minérale et la souplesse textile, l’épure italienne et la mélancolie britannique. L’image devient poème : l’homme et la femme Falconeri y incarnent une élégance vivante, ancrée dans la nature.

La collection met à l’honneur le cachemire dans ses expressions les plus fines. Les pièces se déclinent en tons chauds — beige amande, brun noisette, gris orage — tandis que les pulls à losanges Argyle rappellent l’héritage des vestiaires anglo-saxons. Pour la première fois, le pantalon en cachemire fait son apparition dans une version réversible : symbole d’un confort absolu et d’une masculinité nouvelle, douce et assurée.

Au-delà du vêtement, Falconeri célèbre une idée : celle d’une mode consciente, ancrée dans le réel mais tournée vers la beauté. Une pièce réversible, c’est deux vies dans un seul fil, deux humeurs, deux rythmes — un luxe discret, presque éthique, où la qualité se lit au toucher. L’automne s’y vit comme une respiration, une invitation à se réinventer sans renoncer à la simplicité.

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