Au cœur d’Aix-en-Provence, là où la montagne Sainte-Victoire dialogue avec les hôtels particuliers du XVIIIe siècle, un lieu chargé d’histoire rouvre ses portes après deux années de métamorphose. L’Hôtel Saint Christophe, autrefois connu sous le nom de Relais Saint Christophe et inauguré dans les années 1930, s’impose désormais comme l’incarnation d’une vision audacieuse : celle de la campagne en ville. Un oxymore maîtrisé qui résonne étrangement juste dans cette cité où Cézanne traquait la lumière entre pins parasols et façades ocre.
Un patrimoine réinventé avec justesse
Cette renaissance ne doit rien au hasard. Témoin des récits et rencontres qui ont forgé l’identité aixoise depuis près d’un siècle, l’établissement a su préserver son âme tout en embrassant une modernité nécessaire. « Ce lieu chargé de mémoire, inauguré dans les années 1930, a toujours été bien plus qu’un simple hôtel. Il incarne un patrimoine vivant, témoin des récits et des rencontres qui ont forgé l’identité de la ville », rappelle le dossier de presse. Une assertion qui prend tout son sens lorsqu’on découvre les 61 chambres et suites, pensées comme autant de refuges où le temps ralentit.
Du cocon de 13 m² de la chambre Single à l’écrin généreux de 28 m² de la Suite Junior, chaque espace décline un langage visuel cohérent. Nuances safran évoquant les champs de blé provençaux, bois naturels, faïences artisanales – le vocabulaire décoratif puise dans l’héritage régional sans jamais sombrer dans le folklorique. Architecture54, le studio en charge du projet, a su orchestrer cette partition délicate où modernité et authenticité s’épousent dans une harmonie subtile.
La Brasserie Léopold, institution ressuscitée
À l’entrée de l’hôtel, la Brasserie Léopold mérite à elle seule le détour. Véritable institution depuis les années 1950, cet espace de 112 couverts cultive l’esprit Art Déco et l’atmosphère jazz des années 30 qui ont fait sa réputation. Réinventée en brasserie moderne tout en conservant son ADN de cuisine traditionnelle française, elle constitue le trait d’union entre l’hôtel et la ville, entre passé et présent. Bar intimiste, salle intérieure baignée de velours grenat, terrasse ouverte sur l’animation aixoise – la Léopold décline ses ambiances au fil des heures et des saisons.
Aix comme écrin : l’expérience provençale à portée de main
L’emplacement stratégique de l’Hôtel Saint Christophe, au 2 avenue Victor Hugo, au pied de la Rotonde et du Cours Mirabeau, transforme chaque sortie en immersion. Le samedi matin, les marchés d’Aix déploient leur théâtre de couleurs et de senteurs – fruits gorgés de soleil, fromages parfumés, herbes du jardin. Le Cours Mirabeau, artère majestueuse bordée de platanes centenaires, invite à la flânerie entre ses terrasses historiques. Les fontaines qui ponctuent le centre historique murmurent leur mélodie d’eau depuis des siècles.
Véritable porte d’entrée vers la Provence, l’Office de Tourisme d’Aix-en-Provence orchestre avec élégance la découverte de la ville — des ruelles baignées de lumière aux trésors signés Paul Cézanne — en proposant visites guidées, City Pass et excursions sur mesure pour savourer le charme d’un art de vivre à la française.
Pour les amateurs d’art, le Musée Granet, niché dans un ancien couvent, abrite une collection riche allant des maîtres anciens à Cézanne, enfant du pays. Le Grand Théâtre de Provence et le Jeu de Paume accueillent spectacles et concerts dans des écrins d’élégance. Quant aux Thermes Sextius, ils proposent une parenthèse de sérénité dans les eaux bienfaisantes qui ont fait la réputation thermale de la ville.
« Aujourd’hui, l’Hôtel Saint Christophe s’impose avec un concept audacieux : ‘La campagne en ville’. Un équilibre subtil entre le dynamisme citadin d’Aix-en-Provence et la quiétude d’une retraite en pleine nature », affirme le communiqué. Cette promesse se vérifie dès que l’on franchit le seuil : à quinze minutes de la gare TGV d’Aix-en-Provence et vingt minutes de l’aéroport de Marseille Provence, l’établissement offre une accessibilité remarquable sans rien sacrifier à l’atmosphère protectrice qu’il cultive.
Dans un secteur hôtelier parisien souvent taxé de standardisation, cette réouverture en terre provençale rappelle qu’il existe encore des lieux capables de raconter une histoire, de créer une émotion, d’offrir « une expérience unique : vivre la douceur et l’élégance d’une Provence charmante et intemporelle, nichée au cœur d’Aix-en-Provence ». Un pari réussi pour ce patrimoine réinventé qui promet de devenir l’adresse incontournable de la ville de Cézanne.
