Il est des adresses qui se transmettent comme des secrets, des refuges gastronomiques où l’on vient autant pour se ressourcer que pour se régaler. Machizo, dans le 11ᵉ arrondissement, fait partie de ces lieux rares. Sous la direction du chef Masatsugu Takahashi, dit Taka, la cuisine s’y déploie avec une précision japonaise et une chaleur toute parisienne. À ses côtés, Kornélia veille sur la salle avec douceur et justesse, orchestrant un service fluide, presque chorégraphié.
Chez Machizo, la simplicité devient un art. Les assiettes racontent une histoire de saison, de gestes justes et de produits respectés. Le chef travaille avec la minutie d’un artisan et l’âme d’un poète : pureté, précision et sincérité sont les maîtres mots. Rien d’ostentatoire ici, mais une quête constante du goût vrai, de l’équilibre entre texture, arôme et émotion. Chaque plat s’impose comme une évidence, sans effets inutiles — une cuisine limpide et raffinée.
Les formules dégustation (de 68 à 85 euros) révèlent un savoir-faire d’orfèvre : flan de foie gras et écume d’artichaut, espuma d’asperge blanche, magret fumé ou légumes subtilement travaillés. La carte évolue au fil des saisons, fidèle à l’idée qu’un bon plat doit toucher avant tout par sa vérité. Et dans cette salle intime de vingt-six couverts, le raffinement se conjugue à la générosité : on y retrouve le plaisir du partage, le sens du beau et la chaleur d’un accueil sincère.






















Le décor, tout en bois clair et lumière douce, prolonge cette atmosphère apaisée. L’expérience se vit comme une parenthèse : on s’y installe, on respire, on savoure. Ici, pas de grandiloquence, mais un art de recevoir simple, précis et profondément humain.
Une adresse précieuse, à connaître et à chérir — un bistrot japonais d’auteur, discret, juste, et essentiel.
Restaurant Machizo
Machizo
35 rue Saint-Sébastien,
75011 Paris

