La griffe est nette, presque calligraphiée : chez Michalak, Noël 2025 s’écrit à l’encre pistache. Pièce-maîtresse de la saison, la « Bûche aux lettres » rend hommage aux mots griffonnés au Père Noël — « une parenthèse sucrée, entre nostalgie et gourmandise à savourer joyeusement en famille » — et déroule un millefeuille de textures : dacquoise pistache, croustillant praliné pistache « façon Dubaï », crémeux pistache, praliné pistache, mousse chocolat au lait et crémeux chocolat noir. Pour 8 personnes, 95 €.
Autour de cette signature, la maison aligne des bûches « classiques » qui ne cèdent rien sur la technique. Sans farine de blé, la Noisette-Pécan juxtapose croustillant duja noisette, biscuit nantais pécan, ganache montée dulcey pécan, cœur coulant praliné pécan et mousse chocolat noir allégée (8 pers., 65 €). La Café joue l’immersion aromatique (croustillant et praliné café, biscuit imbibé, ganache montée lait, mousse de lait, 8 pers., 65 €). Plus solaire, Clémentine de Corse assemble duja amande, biscuit nantais, crémeux, ganache montée et marmelade (8 pers., 65 €). La Fraise-Amande reprend cette architecture en mode fruits rouges et lait d’amande (8 pers., 65 €). Enfin, une bûche glacée Millefeuille Vanille — pâte feuilletée caramélisée, parfait glacé et ganache montée vanille, biscuit nantais — coche la case fraîcheur (8 pers., 65 €).
Le clin d’œil « façon Dubaï », récurrent dans l’univers Michalak, ancre le discours de matière : la pistache, travaillée en praliné et en textures crémeuses, signe la pièce star et prolonge une esthétique maison visible jusque dans la gamme permanente (cf. Tablette « Dubaï Style » en boutique en ligne). christophemichalak.com L’ensemble reste fidèle au cahier des charges du chef : élégance graphique, nets contrastes de textures, et un choix assumé de colorants exclusivement naturels.
Cap sur l’Épiphanie 2026 : la galette traditionnelle met au premier plan une crème amandine fondante aux amandes de Provence, sous pâte feuilletée caramélisée et crumble croustillant (6–8 pers., 48 €), tandis qu’une variation aux pépites de chocolat noir, ganache chocolat noir & vanille grimpe à 55 €. Côté brioches, la vendéenne est traitée en deux temps : version pâtissière imbibée d’un sirop noisette, garnie d’une mousseline praliné et d’un cœur praliné (6–8 pers., 55 €) ; et version « fruits confits » — nappage abricot, éclats de noisettes/pistaches/amandes et fruits confits de la Confiserie Lilamand à Saint-Rémy-de-Provence — à 40 €.
Au-delà de l’inventaire, la stratégie est claire : des signatures hautement lisibles, pensées pour la table familiale, et un balancier entre intensité cacaotée, agrumes de terroir (clémentine de Corse) et pralinés travaillés en profondeur. Les constructions alternent croustillant, onctuosité et fondant — duja, biscuit nantais, ganaches montées — dans une orchestration précise qui parle aux amateurs de textures. À l’échelle retail, l’expérience est fluidifiée par le click & collect et la livraison (coursier en Île-de-France), une mécanique désormais indispensable à l’hôtellerie-pâtisserie parisienne de standing.
Boutique en ligne : christophemichalak.com
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