La maison Emporio Armani choisit de suspendre le temps avec une campagne photographiée par Alasdair McLellan, maître du portrait et de l’intime. En noir et blanc, les images déroulent un récit visuel évocateur, où se mêlent camaraderie, poésie et sensualité discrète.
Un cadre chargé de mémoire
Les mannequins Thea, Olivia, Alexis, Lauridis, Javi et Liu évoluent dans le jardin d’une villa aux allures intemporelles. Statues marquées par la patine, structures en pierre rongées par le temps, végétation luxuriante : le décor convoque une atmosphère à la fois romantique et mélancolique, digne d’un certain cinéma britannique et américain des années 1960 et 1970. Ce jeu de références cinématographiques inscrit la campagne dans un imaginaire collectif où l’image devient mémoire.
L’élégance tactile des silhouettes
Au cœur de cette scénographie, les vêtements et accessoires s’imposent par leur présence physique. La matière, la coupe et la texture deviennent éléments narratifs, apportant nuances et profondeur au récit. Chaque cliché révèle un équilibre subtil entre rigueur formelle et sensualité tactile, dans la droite lignée de l’esthétique Armani : élégance accessible, mais toujours dotée d’un pouvoir d’évocation.
Une vision picturale et collective
La force de McLellan réside dans sa capacité à capter des instants de camaraderie suspendus, des gestes qui semblent pris sur le vif tout en étant intensément composés. La campagne fonctionne comme une table vivante où la jeunesse Emporio Armani exprime son identité collective, loin de toute superficialité.
Avec cette série, Emporio Armani affirme une fois de plus son langage distinctif : une mode vécue et partagée, mise en lumière par un regard photographique qui conjugue intemporalité et désir contemporain.
