La nouvelle collection Tom Ford signée Haider Ackermann est une étude du désir, traduite à travers l’architecture du corps, le jeu de la lumière et la sensualité des textures. Le créateur transforme l’idée de la séduction en un langage visuel : les lignes deviennent des caresses, et le tissu — une prolongation du regard. Chaque détail contribue à créer une allure où l’attirance ne s’affiche pas, mais se devine — dans le mouvement, dans l’éclat de la peau, dans la lueur qui glisse sur une surface laquée.
La verticalité du silhouette en constitue la base : des proportions strictes et élancées évoquent une force intérieure et une retenue raffinée. La féminité, elle, s’exprime par les contrastes — des vestes structurées s’allient à des éléments de dentelle transparente, tandis que des brassières en cuir et des anneaux sur les chaussures insufflent une touche d’audace. Les robes du soir, réalisées en soie et en organza comme imprégnées de lumière lunaire, côtoient des tailleurs en laine fine et cachemire qui célèbrent la noblesse du toucher.
La palette chromatique repose sur les contrastes : des nuances nobles de blanc, de brun et de noir s’animent de fulgurances de jaune, d’orange et de bleu tendre. Ces éclats colorés insufflent un souffle de vie à la rigueur graphique des silhouettes.
Dans le maquillage et la coiffure se lit le caractère de l’héroïne Tom Ford — assurée, magnétique, mais jamais ostentatoire. Sa beauté réside non dans l’évidence, mais dans sa manière d’être, dans la façon dont elle occupe l’espace. La collection exprime une idée de noblesse non pas comme un statut, mais comme un état d’esprit — une foi dans la puissance de l’esthétique comme forme de résistance et d’affirmation de soi.
Ackermann parvient ici à unir parfaitement sensualité et intellect, faisant de la mode une véritable philosophie du désir — silencieux, profond et pleinement conscient.
Photos : Avec l’aimable autorisation de la marque