Art Basel a levé le voile sur la sélection des galeries qui occuperont les allées du Convention Center de Miami du 4 au 7 décembre prochains. Au total, 277 exposants issus de plus de 40 pays convergeront vers la Floride, confirmant l’événement comme première foire d’art contemporain des Amériques .
Une sélection resserrée, calibre muséal
La section Galleries, noyau historique de la foire, fédère des piliers tels que Hauser & Wirth, David Zwirner et Thaddaeus Ropac, rejoints par des forces montantes comme Proyectos Ultravioleta (Guatemala City) et SMAC (Le Cap). L’équilibre est pensé pour refléter la vitalité du marché tout en garantissant un socle d’exigence curatoriale.

Nouvelles voix et territoires d’expérimentation
Art Basel réaffirme sa volonté de scouting avec Positions, plate-forme dédiée aux solos de jeunes artistes, et Nova, qui pousse les créateurs à produire des œuvres achevées ces trois dernières années. Cette année, la cartographie géopolitique s’élargit encore : Lagos, Istanbul, Santiago et Mumbai signent des premières représentations, offrant une lecture décentrée du canon occidental. L’initiative s’accompagne d’un dialogue institutionnel via le secteur Meridians, où des pièces XXL dialoguent avec l’architecture du hall.
Kabinett : la capsule narrative
Le secteur Kabinett se renouvelle autour de présentations thématiques à l’échelle d’un stand : archives photographiques sud-américaines, abstraction textile africaine, crypto-concepts post-NFT… Un format d’intimité qui contraste avec le gigantisme de Meridians et répond à la demande d’expériences dites « slow viewing ».
Partenariats et initiatives digitales
La foire maintient son partenariat global avec UBS, soutient le programme d’acquisition des musées latino-américains et annonce le lancement d’une plate-forme de billetterie NFT-gated permettant aux collectionneurs de pré-visualiser, en réalité augmentée, les œuvres dans leur espace domestique . Un pas de plus vers l’hybridation phygitale du marché.

Pourquoi cela compte
Dans un calendrier où Frieze Seul (septembre) et Art Basel Hong Kong (mars) reconfigurent les flux, Miami demeure la jonction hivernale stratégique entre Amérique, Europe et Moyen-Orient. L’édition 2025 confirme cette position : un thermomètre des tendances, un baromètre des prix et, surtout, un révélateur des récits pluriels de l’art mondial.
Les collectionneurs peuvent d’ores et déjà réserver leurs billets sur artbasel.com (rubrique Miami Beach) et planifier un marathon esthétique où se croisent investissement, découverte et émerveillement — un rituel que seule la lumière décembriste de South Beach sait sublimer.

