Chez AMBUSH, le vêtement ne sert jamais uniquement à habiller, mais à porter une histoire — celle d’une tribu en mouvement, d’un collectif intuitif qui avance au rythme d’une pulsation intérieure. Pour la saison printemps-été 2026, Tribe on the Move affirme avec poésie cette philosophie itinérante, tissant un récit visuel entre le funk japonais des années 1970, les sound systems vibrants, et les fragments sensoriels de la jeunesse en quête.
La collection trouve sa matière première dans la mémoire tactile : les jeans et pantalons larges en denim lavé au soleil ou coton brossé se plient comme des souvenirs portés. Les vestes se construisent en poids et en silence – leurs coutures visibles, leurs broderies discrètes et leurs coupes évasées évoquent les marges d’un passé collectif. On y retrouve un dialogue subtil entre tailoring et superpositions transparentes, comme une négociation lente entre structure et souffle.
Les couleurs racontent un road-trip onirique : orange brûlé, imprimés animaliers, vert olive, ponctués de citron, lilas ou bleu ciel – reflets fugaces sur les vitres d’un van en fuite. Les accessoires, eux, relèvent du rituel : bijoux sculpturaux en argent comme signaux portés, lunettes oversize comme boucliers urbains, ceintures artisanales peintes à la main. Même les sandales en cuir minimalistes semblent avoir été pensées pour arpenter l’inconnu.
Photographiée par Dexter Navy, la collection capte l’essence de ce « moment entre la mémoire et l’élan », selon les propres termes du dossier de presse. AMBUSH n’impose pas une direction, mais propose une posture : avancer avec grâce, en écoutant la musique des autres, en lisant dans le vêtement non pas un statut, mais une vibration.
Tribe on the Move ne décrit pas une destination – c’est un état d’être. Le vêtement devient complice du mouvement, mémoire vivante, manifeste intime pour ceux qui préfèrent l’instinct aux cartes. Une ode visuelle à ceux qui avancent ensemble, sans nécessité de destination, mais avec la conviction d’un rythme partagé.
