Le 31 août 2025, sur le Lido, le cinéma rencontrait la rigueur stylistique d’Anthony Vaccarello. En coulisses comme sur tapis rouge, Saint Laurent a littéralement habillé l’une des journées phares du 82ᵉ Festival de Venise, imposant sa griffe de tailleur noir, de cuirs polis et de soies fluides.
D’abord Jim Jarmusch, réalisateur célébré et invité d’honneur de la Mostra. Pour le photocall de Father Mother Sister Brother, il s’affichait en chemise western noire, denim droit et lunettes SL766, une allure effortless mais d’une précision calculée. Quelques heures plus tard, au soir de la première, il renfilait l’uniforme du dandy contemporain : tuxedo en grain de poudre, chemise popeline et derbies Teddy en suède. Vaccarello lui taille une figure de poète rock.
Face à lui, Charlotte Rampling confirmait sa fidélité à la maison. En journée, elle apparaissait dans une veste cropped en agneau, chemise rayée et large pantalon en laine chinée — un masculin-féminin comme elle seule sait l’incarner. Le soir, elle passait à la légèreté satinée : ensemble soie noir et slippers Nour en suède, silhouette fluide et intemporelle.
Le tapis rouge célébrait aussi la sensualité frontale d’Anja Rubik, muse absolue de Vaccarello, drapée dans un bustier en satin de soie accompagné des sandales Chandelle : une sculpture de corps, sobre et magnétique.
Indya Moore, quant à elle, injectait une flamboyance bohème en robe dos-nu en mousseline paisley, soulignée de bijoux audacieux — boucles Petal, manchette Disk et Plateau Dome — et d’escarpins Amalia.
Côté masculin, Tom Sturridge défendait une élégance rétro-moderne en costume chiné, cravate en twill de soie carrée et derbies Vadim vernis, lunettes SL801 en point final. Enfin, Mayim Bialik subvertissait l’exercice du smoking féminin en tuxedo grain de poudre, chemise Cassandre rayée en soie mate et brillante, rehaussée des escarpins Jacqueline vernis.
Dans cette distribution, Anthony Vaccarello démontre que Saint Laurent n’est pas seulement une maison, mais un langage universel : celui d’un noir radical, de lignes architecturales et d’un glamour tendu, capable d’embrasser la pluralité des visages du cinéma.
