Érigée en 1913 sur un éperon rocheux dominant Punta Caiega, la villa conçue par l’architecte toscan Gino Coppedè renaît sous le nom de Villa Beatrice : arabesques art nouveau, arcs néo-gothiques et marbre Graniglia alla Genovese composent une « grande dame » dont les fresques extérieures ont été ravivées à la feuille d’or après un an de restauration .
Le Martin Brudnizki Design Studio signe une mise en scène intimiste mêlant pièces chinées aux enchères ligures et artisanat local : tables de chevet en paille de Vienne – clin d’œil à la chaise Chiavari –, céramiques d’Albisola et finitions scagliola baroques. La palette pastel – vert sauge, terracotta, rose homard – dialogue avec les sols en cotto antico et les bains habillés de marbre bleu Palissandro .
Dressée sur trois niveaux, la résidence offre quatre suites principales et une casetta indépendante lovée dans les jardins en cascade ; deux piscines, rooftop, bar signature et accès direct à la Méditerranée complètent l’ensemble. Chaque séjour s’oriente autour d’un majordome H24, d’un chef privé et d’un duo yoga coach / personal trainer, incarnant l’hospitalité « couture » chère à Belmond .
Au-delà du confort, Villa Beatrice revendique l’expérience : cours de cuisine ligure, ateliers de mixologie, croisière sunset de deux heures ou observation des étoiles avec un astronome. Plus pointu, un biologiste marin guide les hôtes au large des Cinque Terre pour décrypter la biodiversité locale, ancrant la demeure dans un récit écologique discret mais assumé .
Stratégiquement, Belmond crée ainsi un pont privé entre ses deux bastions de Portofino – le légendaire Splendido et le Splendido Mare de la piazzetta – tout en inaugurant un format “full buy-out” qui manquait à sa Riviera. Villa Beatrice (ouverture du 29 juin au 2 novembre 2025, tarif sur demande) promet une immersion totale dans la villeggiatura italienne : lever de soleil sur Tigullio à 360° depuis la torretta, déjeuner foccacia sous les pins parasols, apéritif Negroni Sbagliato face aux lueurs de Paraggi. Un slow glamour où le temps, selon la formule de Patrick Leigh Fermor, devient plus précieux que les diamants.