La collection Nicklas Skovgaard printemps–été 2026 se présente comme une exploration intime du sommeil, de la solitude et des rituels matinaux qui structurent notre quotidien. Le créateur s’est inspiré de l’espace de la chambre, et plus particulièrement du lit, comme lieu où naissent de nouvelles significations et où la mode prend forme. Il montre que notre manière de dormir et de préparer notre lit est étroitement liée à la façon dont nous nous présentons au monde. Le sommeil devient non seulement un besoin physiologique, mais aussi une source de style : une nuit bien vécue apporte confiance, tandis qu’une nuit blanche peut bouleverser toute la journée.
La collection efface les frontières entre vêtements de nuit et tenues de jour, transformant l’esthétique du repos en un véritable langage mode. Les silhouettes volumineuses évoquent couvertures et draps, tandis que les superpositions et drapés créent une sensation de protection et de douceur. Des détails délicats, tels que dentelles et cols en satin, côtoient des superpositions désinvoltes rappelant les matins précipités. Le lingerie devient partie intégrante de la garde-robe quotidienne, soulignant la sincérité et la fragilité du moment.
Le défilé fut conçu comme un voyage théâtral du privé au public. Les spectateurs étaient installés sur des lits vintage recouverts de couvertures blanches, entourés d’éléments évoquant de véritables chambres. Le maquillage de Marie Thomsen reflétait les rituels nocturnes de soins ou les effets d’une nuit blanche. Une collaboration avec Sloggi mettait en avant des pièces de lingerie fondamentales pour la silhouette. Les modèles portaient tous des chaussures Scholl, dont certaines créées spécialement pour la collection. Ainsi, Collection 11 incarne le silence, le rituel et la force des moments intimes, capables de transformer subtilement mais puissamment notre manière d’exister dans le monde.
Photos : James Cochrane @CPHFW