Sous les stucs du 15 rue de l’Abbé-Grégoire, un souffle d’émancipation parcourt les portants : Celestina Agostino, doyenne du blanc sculptural depuis 1993, présente sa première collection Bridal « clé-en-main » — soixante propositions officiant comme un « prêt-à-rêver » pour fiancées exigeantes mais pressées. Avec des prix francs (2 500 € – 10 000 €), la créatrice transforme son vocabulaire haute couture en alphabet modulaire : satin duchesse micro-plissé, mousseline de soie GOTS et dentelle de Calais ajourée s’assemblent en quatre à six semaines, contre huit à douze mois pour un fait-main intégral.
Cette démocratisation ne renie rien de la patte Agostino. On retrouve la coupe “moulage vivant” — drapé directement sur buste toile — étudiée durant trois décennies d’ateliers confidentiels ; l’exigence se lit dans des coutures anglaises finies à la main et un corps baleiné “accordéon”, clin d’œil à l’instrument dont la Calabraise d’origine fut championne mondiale à 14 ans. La palette pioche dans 12 nuances de blanc, du “craie vénitienne” au “champignon d’hiver”, répondant au credo maison : “le blanc n’est pas couleur, mais lumière”.
Si l’année 2025 marque la vague ready-to-wear des maisons couture, Celestina Agostino anticipe la mutation depuis le printemps, lorsqu’elle testait une capsule de tailleurs civils à la Paris Bridal Week. La nouvelle offre élargit l’horizon : mini-robes en crêpe extensible pour mariages urbains, jupe plissée high-low pensée pour danser jusqu’à l’aube, et capes organza brodées de micro-perles recyclées — écho discret à l’engagement environnemental du cabinet de confection voisin. Chaque modèle servira de base customisable : manches amovibles, traînes zippées et options d’empiècements dentelle, permettant jusqu’à 240 combinaisons.
Au-delà d’un simple label, la couture accessible de Celestina Agostino redessine le périmètre de la cérémonie : plus inclusive, plus agile, mais toujours pétrie d’artisanat. Les futures épouses pourront découvrir la ligne sur rendez-vous privé dès octobre 2025, avant le lancement d’un e-showroom immersif en 2026. Positionnant sa maison à la croisée du patrimoine et de l’innovation, la créatrice confirme qu’en matière de mariage, l’émotion n’a pas de prix — mais qu’elle peut désormais s’habiller à un budget maîtrisé, sans compromis sur la grâce.