L’Oranais — ce croissant en forme d’yeux fermés, garni de fruits — traverse les générations comme une madeleine ensoleillée. Sous l’impulsion du chef Jeffrey Cagnes, il quitte les vitrines poussiéreuses des souvenirs pour s’affirmer en création pâtissière contemporaine, élégante et incisive.
Une viennoiserie au croisement de la rigueur et de la sensualité
Loin des excès sucrés, cette version resserre la partition autour de l’essentiel : un feuilletage millimétré, aérien et croustillant ; un confit d’abricot maison aux accents justes de douceur et d’acidité ; un abricot frais, sélectionné à pleine maturité, qui éclate en bouche par sa fraîcheur juteuse. Le tout pour 4,90 € — un prix mesuré pour une exécution d’une précision artisanale rare.
Jeffrey Cagnes, ou l’exigence de la simplicité
Le chef, qui poursuit une exploration sobre et maîtrisée de la pâtisserie de saison, signe ici une viennoiserie du quotidien réhaussée au rang de plaisir haute-couture. L’Oranais devient ici un produit de jour comme de détour — à savourer du matin au soir, sans fatigue gustative.
Points de vente : une implantation ciblée et urbaine
Disponible dans les quatre adresses parisiennes de la maison — Montorgueil (75002), Les Batignolles (75017), Madeleine (75001) et Levallois (92300) —, cette création affirme une vision de la viennoiserie artisanale ancrée dans la ville, soucieuse des saisons et des envies du quotidien.
Jeffrey Cagnes réinvente ainsi l’Oranais comme un fruit d’été métamorphosé en geste pâtissier. Une douceur incarnée, parfaitement contemporaine, qui capture l’instant avec éclat et sincérité.


