Nous avons eu le privilège de découvrir Y a-t-il un flic pour sauver le monde ?, version remise à neuf du délire policier culte. Aux commandes, Akiva Schaffer — moitié cerveau du trio The Lonely Island — orchestre un feu d’artifice slapstick porté par la prestance « gravitas » de Liam Neeson (Frank Drebin Jr.) et l’aura glamour de Pamela Anderson (Beth Davenport) . Le film débarquera en salles le 13 août 2025 — un rendez-vous à encercler de feutre fluo sur l’agenda estival .

Un héritage ZAZ assumé
Schaffer et les scénaristes Dan Gregor & Doug Mand dépoussièrent la méthodologie Zucker-Abrams-Zucker : avalanche de calembours visuels, jeu méta et faux suspense « noir » façon années 90 (« Se7en » est même cité en référence décor) . Neeson joue chaque réplique au premier degré, exactement comme Leslie Nielsen avant lui, décuplant ainsi l’absurdité ; Seth MacFarlane le voulait « dramatique donc hilarant » . Résultat : la salle éclate dès la première course-poursuite, où un grappin géant type machine à peluches extirpe une berline d’une rivière… pour la relâcher aussitôt dans les flots .
Des gags pratiques à l’ancienne
Ici, peu d’images de synthèse. Schaffer revendique des effets physiques — du Glock moulé en chocolat que Drebin croque pour désarmer un braqueur, au chargeur oublié qui arrache le mur entier du commissariat quand la voiture file en trombe . Point d’orgue : un bonhomme de neige animatronique signé Jim Henson, convoqué pour une séquence romantico-loufoque qui ferait rougir « Gremlins » . Cette matérialité rétro donne aux farces une saveur artisanale, presque tactile.
Le doux goût de l’enfance
MacFarlane assume vouloir réinsuffler le rire franc des années Airplane! : « On est en manque de comédies qui veulent seulement vous faire hurler de rire » confiait-il en production notes . Pari tenu : notre génération, biberonnée aux VHS rayées des Vacances de l’inspecteur Drebin, retrouve le frisson incontrôlable du gag survitaminé — celui qui vous fait renverser le soda sur vos Stan Smith.
Verdict à chaud
Entre hommages bien sentis (la bande originale cuivrée clin d’œil à Ira Newborn) et clins d’œil pop (caméo de Busta Rhymes interrogé menottes aux poignets), Y a-t-il un flic pour sauver le monde ? délivre 90 minutes de « gag-per-minute » et confirme que le film parodique, quand il assume la nostalgie, peut encore décoiffer. Gageons que le public aoûtien, ivre de chaleur et de souvenirs télévisés, accueillera ce grand huit burlesque comme la sucrerie régressive qu’il réclamait.
































