Sous les néons d’un Las Vegas réinventé, Clara Daguin signe avec The Strip une collection couture automne-hiver 2025/26 électro-mystique, dévoilée le 7 juillet au sommet d’un chantier parisien — la suite Beige by Covivio — transformée en casino halluciné. Entre paillettes augmentées, machines à sous symboliques et cabarets cybernétiques, la créatrice franco-américaine orchestre un rituel visuel et sensoriel où chaque silhouette devient un totem entre rêve et réalité.
Fidèle à son ADN mêlant artisanat et haute technologie, Daguin insuffle à ses créations une vie propre : circuits lumineux, fibres optiques, broderies programmées. Les robes vibrent comme des jackpots, les vestes s’illuminent à la manière d’enseignes nocturnes. Parmi les pièces phares : la robe Bellagio, hommage aquatique aux célèbres fontaines ; un costume-laser fait de fils optiques colorés ; ou encore le look Pimp, porté par SDM, saturé de plumes holographiques et de fibres digitales.
Ici, le vêtement n’est plus simplement matière — il respire, il pulse, il interagit. Il devient interface entre le corps et un monde fictionnel, connecté, en constante métamorphose. Le décor convoque à la fois les mirages désertiques de Vegas et une imagerie techno-chamanique digne d’un cabaret du futur.
La performance est totale : musique live signée Scarlett, projections immersives, maquillage visionnaire orchestré par Make Up Forever (paillettes bioluminescentes, textures irisées, trompe-l’œil), coiffures sculpturales façon hologramme conçues par Oribe, et une expérience gustative électrisée par la tequila Saudade.
Avec The Strip, Clara Daguin confirme sa place singulière dans la mode contemporaine : celle d’une prêtresse du vêtement augmenté, où l’intime fusionne avec la machine, et où chaque couture devient une onde. Sa couture est spectacle, sensation et réinvention — un trip visuel dans un Vegas mental, entre stroboscopes et introspection.





















