Home ModeOakley Plantaris Ti : quand le titane biomimétique propulse la lunetterie dans l’an 2075

Oakley Plantaris Ti : quand le titane biomimétique propulse la lunetterie dans l’an 2075

by pascal iakovou
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Sur la rampe en béton du siège californien d’Oakley, la date du 31 juillet 2025 s’est imprimée comme un graff futuriste : ce jour-là, la marque aux 900 brevets lâchera en exclusivité web Plantaris Ti, réinterprétation haute-voltige d’une monture culte lancée en 2024. L’objet se veut « artifacte de 2075 », croisement entre exosquelette amphibien et joaillerie sportive : branches articulées évoquant des pattes de grenouille, cône nasal amovible, squelette veiné exhibé sous une peau de titane brossé.

Titane de grade aérospatial, confort martelé
Le châssis, usiné dans un titane haute teneur en vanadium, affiche un ratio résistance/poids digne des prototypes F-1 : 24 g à la balance pour une rigidité supérieure de 40 % à l’acétate classique. Les branchettes se scindent en « doigts » gainés de silicone translucide, miroir d’une anatomie batracienne qui maximise l’adhérence sans marquer la tempe ; un réglage micrométrique autorise cinq angles d’ouverture, gage d’une accroche optimale en gravel ou en skate bowl.

Verres Prizm™, vision chromatique amplifiée
L’optique n’est pas en reste : Oakley déploie son traitement maison Prizm™ Grey, calibré pour booster les contrastes dans le spectre 480-560 nm — zone critique où se lisent reliefs et surfaces humides. L’ergot Switchlock™ sous l’orbite permet de clipser un jeu de verres photochromiques en moins de dix secondes : le clip devient bijou technique, soulignant le squelette veiné révélé par le titane perforé.

Design organique, manifeste durable
Plus qu’un simple exercice de style, Plantaris Ti matérialise la philosophie « Born from Nature, Reborn for Tomorrow ». Inspiré par la capacité d’adaptation des amphibiens, le studio de design pousse le biomimétisme jusqu’à l’emballage : étui en mousse d’algues compressées, microfibre tissée à base de bouteilles marines recyclées. Le titane, entièrement recyclable, s’inscrit dans la trajectoire bas carbone engagée par Luxottica pour 2030.

Ultra-limited : la raréfaction comme désir
Ni série numérotée ostentatoire ni re-stock promis : les insiders parlent de moins de 1 500 paires mondiales, réservées aux plateformes Oakley US et EU, prix indicatif 420 $. La stratégie joue la tension : collector immédiat pour les « X-Metal » obsessives, objet manifeste pour les créatifs streetwear — Hypebeast et Highsnobiety claironnent déjà la nouvelle comme le « futur des shades ».

Du sport à la mode consciente
Avec Plantaris Ti, Oakley poursuit la mue enclenchée par la ligne Kato : sortir de la niche performance pure pour conquérir un public luxe-tech en quête de fonctionnalité d’avant-garde et de storytelling vert. Alors que Balenciaga ou Gentle Monster courtisent la lunette sculpturale, Oakley rappelle son avance industrielle — de l’Unobtainium® aux verres à déclinaison spectrale — mais l’habille d’une poésie organique qui parle autant aux riders qu’aux directeurs artistiques.

En définitive, Plantaris Ti condense la triple promesse du design 2025 : ergonomie seconde peau, conscience durable et désir de fiction futuriste. Une signature qui, du skate-park de Venice aux terrasses de Milan, risque bien de transformer le titane en nouvel or gris de la lunetterie haut de gamme.

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