Home ModeQuand la cire scintille en Cavalli : treize statues de Taylor Swift font rayonner l’Eras Tour dans le monde entier

Quand la cire scintille en Cavalli : treize statues de Taylor Swift font rayonner l’Eras Tour dans le monde entier

by pascal iakovou
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Franges d’or qui vibrent comme un éclair sous les projecteurs : à Las Vegas, la nouvelle statue de Taylor Swift arbore la mini-robe « Fearless » recréée point par point par les ateliers de Roberto Cavalli ; Louboutin a même fourni les bottes incrustées de cristaux qui martelaient la scène de l’Eras Tour.

À 3 300 kilomètres, l’effigie d’Orlando revendique l’aura vénéneuse de « Reputation » : catsuit noire brodée de paillettes, serpent rouge sinuant du buste à la cuisse, boots Cavalli assorties et micro Rebel scintillant carmin.

Ces deux pièces illustrent l’alliance entre Fausto Puglisi – directeur de la création Cavalli – et l’univers narratif de Swift : un dialogue entre glamour théâtral italien et storytelling pop XXL. La frange métallisante rappelle les dorures de Nashville autant que les clubs disco de Florence ; la vipère écarlate, elle, renvoie à Méduse comme aux hashtags #SnakeGate.

Le déploiement ne se limite pas aux États-Unis : Londres, New York, Berlin, Amsterdam, Sydney, Shanghai, Budapest ou encore Blackpool accueillent tour à tour des figures représentant Speak Now, Midnights ou Evermore. Cette cartographie planétaire, répartie sur quatre continents, constitue la plus vaste opération jamais orchestrée par Madame Tussauds en deux cent cinquante ans d’existence ; quarante artistes y ont consacré quatorze mois de travail.

Au-delà du simple hommage, l’opération révèle une stratégie de brand-culture : Cavalli renforce son positionnement couture live en accompagnant la mégatournée la plus rentable de l’histoire, tandis que Madame Tussauds attire la génération des « Swifties » grâce à une expérience phygitale – QR codes, making-of interactifs et passages en boutique virtuelle Cavalli – qui fait converger musée et e-commerce.

Chaque statue conserve la précision anatomique chère à Tussauds : yeux peints à la main, implantation individuelle de 140 000 cheveux naturels, patine cutanée réalisée en trente couches translucides. Les costumes, eux, font l’objet de contrats de reproduction : Cavalli fournit patrons, planches de broderie et nuanciers afin que la lumière LED reproduise exactement l’iridescence des pièces de scène.

Dans l’ère post-streaming, la pop star et la maison italienne démontrent qu’un vêtement peut devenir archive culturelle avant même de quitter la scène. La cire devient alors médium de mémoire collective, fixant le scintillement éphémère d’une tournée dont les looks, déjà viraux, entrent au panthéon de la mode spectaculaire.

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