Home Mode François-Henri Pinault sauve la maison McQueen

François-Henri Pinault sauve la maison McQueen

by [email protected]
0 comment

Le brutal décès d’Alexander McQueen le 11 février dernier laissant la maison de couture orpheline, le groupe PPR s’est prononcé ce matin concernant son devenir.
Francois-Henri Pinault, le dirigeant du groupe qui avait racheté la marque en 2001, a ainsi annoncé que le plus bel hommage qu’on pouvait rendre à Alexander McQueen serait de poursuivre le développement de la maison. La maison de pret-à-porter Alexander McQueen représente aujourd’hui 11 boutiques en propre à travers le monde et près 180 employés, sans compter le poids financier de la griffe qui, rentable depuis trois ans, représente un élément primordial du groupe PPR.
Compte tenue de la difficulté à remplacer le créateur original d’une griffe, de surcroît comme celle-ci, la question qui est sur toutes les lèvres aujourd’hui est de savoir qui succédera au visionnaire et si avant-gardiste Alexander McQueen. De plus, la maison de couture, bien que reconnue mondialement, est relativement jeune, et il est difficile d’imaginer son évolution sans son fondateur, comme le note l’historienne de la mode Florence Muller, quand on achète du Gaultier, du Rykiel ou du McQueen, « on achète une part de l’univers et de la personnalité du créateur. Chez Dior, c’est la marque qui rime même avec un pur artiste comme John Galliano ».
Le nom d’Hedi Slimane est chuchoté, mais rien n’a encore été officiellement annoncé. Ancien de chez Yves Saint Laurent, c’est avec virtuosité qu’il porta la ligne homme de la maison Christian Dior jusqu’en 2007 où il se retire, et se fait ainsi un nom dans l’univers de la photographie. Il partage avec Alexander McQueen cette attitude rock un peu provocatrice, et bien évidemment un génie indéniable.
Fashion week oblige, on ne devrait pas trop tarder à connaître le nouveau visage de la maison. Quant au défilé du 9 mars prochain à Paris, il serait apparemment maintenu, histoire de nous enchanter une toute dernière fois.

Andréa Ottaviani

Related Articles