Home Mode Haute Couture AW17/18 Jour 3 : Nouveaux venus et vétérans

Haute Couture AW17/18 Jour 3 : Nouveaux venus et vétérans

by Manon Renault
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Des figures indélébiles qui s’aventurent dans de nouvelles voies , et de nouveaux noms qui donnent forme à l’avenir. Une journée qui prouve que l’anticipation des tendances appartient autant aux nouvelles générations de créateurs qu’aux anciennes. Giorgio Armani, Karl Lagerfeld , Julien Fournié ou les étudiants de l’Instituto Marangoni conjuguent les classiques de la mode pour les mener vers de nouveaux horizons.  Puiser dans le passé pour mieux le dépasser : et comme Orphée ne jamais se retourner. Surtout quand on porte des robes de tulles vaporeuses, remplient de plumes , aux finitions délicates.


Armani privé

L’heure n’est pas venue pour Chanel et Armani Privé

Des hommes dont le décompte de la carrière serait indécent : Karl Lagerfeld et Giorgio Armani ne sont plus de fraîches recrues dans le monde de la mode et pourtant leurs regards est toujours aussi neuf. Projection de diapositives sur les murs qui enterre la scénographie habituelle du créateur: un défilé qualifié de « néo-classique ». Des vestes élégantes, des robes de cocktail fleuries pleine de couleurs pour un designer accoutumé à une palette restreinte.  Chez Chanel, Karl Lagerfeld est décoré de la médaille de la  ville de Paris. Le créateur allemand pousse la mode française toujours plus haut. Après une collection prêt-à-porter présentée dans un Grand Palais « spatial », cette fois c’est la Tour Eiffel qui transperce le plafond: la haute-couture c’est Paris. Enfin l’une des définitions.

Armani Privé

Chanel

Les fantômes d’après-guerre : garçonnes et héroïnes hitchockienne

Si le parfum de Gabrielle Chanel embaumait le défilé de la maison, ( le parfum Gabrielle a été lancée ce mardi), c’est la féminité d’après guerre qui rythme les podiums. Chez Dior la veille, chez Julien Fournié et Chanel pour ce troisième jour : une femme aux cheveux courts qui s’avance dans des robes aux tons épurés. Des jupes droites, fendues : le mystère éveil les envies. Pudeur et dorure : chez Fournié. Des héroïnes toujours aussi cinématographiques finissent par porter la couronne d’épine devant leurs yeux. De lourds péchés dont elles seront expiées par la pertinence des coupes de leurs tenues qui allient savoir-faire traditionnel et innovations techniques. (Julien Fournié collabore depuis 2011 avec Fashion Lab : les chaussures du défilé sont conçues via la technologie 3-D). Autre pays, autre vision de la couture et de la femme : Laurence Xu livre une collection ou l’art du geste transparaît dans des broderies minutieuses. La magie des techniques ancestrales chinoises s’accouplent dans de robes signent d’héroïnes hitchkockiennes des années 50.

Laurence XU

Pixelformula
Haute Couture
Autumn Winter 2017 – 2018
Julien Fournié
Paris

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Autumn Winter 2017 – 2018
Julien Fournié
Paris

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Autumn Winter 2017 – 2018
Julien Fournié
Paris

 

La relève

La semaine de la Haute-Couture c’est aussi l’occasion pour Paris de montrer sa fécondité et de mettre en avant ses écoles, ou les talents de demain se préparent aux fronts des défilés : l’Istituto Marangoni Paris présentait  les créations des dix meilleurs étudiants de ses différents campus.  Diana Villalobos Barrera remporte le prix Marangoni  devant Diane Pernet  et la créatrice haute couture Anne-Valérie Hash. La jeune femme d’origine mexicaine parle de la condition des réfugiés dans une collection prometteuse.

Site de l’Intituto Marangoni

 

 

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