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Fashion Week 2017 : Pré-défilé Y/PROJECT

by Manon Renault
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À l’heure du post-gender, du post-humanism, feignons les pré-modes

Mercredi 18 janvier 2017 : début de la Fashion Week Homme à Paris. Après Londres et Milan, c’est dans la capitale que les collections de Dior, Balmain, Hermès ou Valentino seront présentés. Des noms aux consonances familières, des noms que l’on prononce sans hésitations. Pour changer de ce refrain appri par coeur, on regarde vers les marques qui montent, les nouvelles niches et les voix dilettantes.  Cap vers demain.


En un temps record, Y/PROJECT s’est attiré les faveurs de toutes la planète mode. Articles dans Vogue, Numéro, et interview dans I-D.  Le très pointu AnOther Mag  dévoile, en avant-première la nouvelle campagne, accompagnée d’une interview de son créateur anti-normes et fabuleusement contradictoire: Glenn Martens.

Y/Project : le Néon des clubs undergrounds

Glenn Marteen arrive à la tête de la marque en 2013, alors que l’équipe se reconstruit après la disparition de Yohan Serfaty. Plus qu’une reconstruction, c’est une construction, un travail d’architecte qu’entreprend Glenn Martens. Revenir aux fondations, garder les murs porteurs et élever Y/Project en cathédrale d’un style hétéroclite symbole d’une génération qui ne peut se réduire à une palette singulière de références. Melting pot 2.0 aux structures calibrées selon des codes tailoring : un travail sur les formes et la géométrie où chaque vêtements renaît au contact de celui qui le porte. Une mode pour tous, donc nourrie de contractions. Très vite les collections masculines sont achetés par les femmes : le succès est là, la vie frémi.

Photography by Arnaud Lajeunie, Styling by Ursina Gysi

Glenn Marteens : L’outsider fashion / insider Culture

Une durne lueur apparait : Glenn Martens , glaneur des cultures, arrivée par hasard dans la mode et  profondément habité par Bruges . Dans son musée imaginaire, les accents gothiques de la ville médiévale, froide et majestueuse s’immiscent au milieu des baraques à frites et boutiques de souvenirs clinquantes pour touristes. Ressort de la ville qui séduit Martens. La rencontre de la peinture flamande et d’une affiche Miss Tuning : c’est un peu ça le projet Y/project. Plus de hiérarchies entre les cultures: notre génération est parvenue  à tout renverser. Du moins on l’espère. Y/Project nous en donne l’illusion.

J’aime autant faire la teuf que visiter des églises. Je suis comme ça. J’imagine que ma mode est aussi caméléon. C’est aussi l’époque et les vies que nous vivons où on vit tous 5 journées en une. Je veux être capable d’offrir du pratique, du confort, du cool, du trash mais aussi du rêve, de la grandeur et du romantisme. source : i-D

Des fringues simples est sublimes qui donnent une attitude puissante. Force dévastatrice de carcans, portée par des corps juvéniles sans sexes et sans âges qui s’échangent les fringues comme les seringues dans des hôtels dorés.

Déconstruction des basiques, horizon baroque lumineuse. Martens s’est affranchi des références modes à la Rick Owens et propose son propre refrain. Rihanna l’enchante déjà …Défilé demain.

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