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Baromètre SOWINE/SSI 2016 – 7e édition – La première étude sur l’influence des technologies numériques sur les consommateurs français de vin

by pascal iakovou
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Quels rapports les Français entretiennent-ils avec le vin ? Quels liens unissent le monde du vin et celui des technologies numériques ? Quels sont les comportements d’achat de vin en France ? Quelle place occupent les outils digitaux et les réseaux sociaux dans l’acte d’achat ? Comment les contenus web orientent-ils la consommation de vin ? Quels sont les enjeux pour le vin et le numérique ?
La 7e édition du Baromètre SOWINE/SSI lève le voile sur des comportements toujours très concernés et de plus en plus connectés.

SOWINE, agence conseil en marketing et communication dédiée à l’univers du vin, du champagne et des spiritueux a été fondée en 2006 par Marie Mascré et Sylvain Dadé. L’agence édite chaque année le Baromètre SOWINE/SSI : la première étude sur l’influence des technologies numériques sur les consommateurs français de vin.

LE RAPPORT DES FRANÇAIS AU VIN
UN VÉRITABLE INTÉRÊT POUR DES FRANÇAIS MAJORITAIREMENT NÉOPHYTES
S’ils sont encore nombreux (55%) à s’avouer néophytes en matière de vin et de champagne, 30% des Français témoignent d’un véritable intérêt pour cet univers. Pour 69% d’entre eux, il est nécessaire de connaître le vin pour mieux l’apprécier, et pour 73%, il est important de se renseigner avant d’acheter du vin.
Curieux et désireux d’approfondir leurs connaissances pour mieux apprécier le vin, les Français s’informent d’abord auprès de leur entourage (52%) -notamment via les réseaux sociaux- avant d’effectuer un achat. L’entourage supplante les professionnels (choisis à 42%) dans la recommandation d’un vin.

BAROMÈTRE SOWINE/SSI 2016
CONSOMMATION DE BOISSONS ALCOOLISÉES : LE VIN EN TÊTE
À la question « quel type de boissons alcoolisées préférez-vous consommer ? », 61% des Français répondent privilégier le vin. Viennent ensuite la bière (44%), les cocktails (38%), les vins effervescents (33%), puis les spiritueux seuls (22%). En termes de catégories, les CSP+ consomment davantage de vins tranquilles que la moyenne (75%). Parmi les jeunes, les 18-25 ans déclarent consommer davantage de cocktails (51%) que de bière (45%) ou de vin (39%), alors que les 26-35 ans dégustent plus de vin (58%) que d’autres boissons alcoolisées.

L’INFLUENCE DES TECHNOLOGIES DIGITALES
LES RÉSEAUX SOCIAUX
Le vin est une boisson sociale par excellence : 25% des Français partagent leurs dégustations de vin sur les réseaux sociaux ; une proportion encore plus importante parmi les 18-25 ans (38%). Outre ces partages d’expériences, on note que 41% des Français ont déjà consulté un réseau social dédié au vin et 20% consultent des pages liées à cette thématique sur les réseaux sociaux généralistes. Des consultations qui préparent dans certains cas un achat, puisque 21% ont déjà acheté un vin recommandé sur les réseaux sociaux (30% chez les 18-25 ans).

LES BLOGS
Les lecteurs de blogs sont 19% à consulter régulièrement des blogs spécialement dédiés au vin : comme sur les réseaux sociaux, c’est la gastronomie qui attire le plus les lecteurs (41%). Parmi les lecteurs de blogs dédiés au vin, 85% accordent une très grande importance aux conseils qu’ils y trouvent : un intérêt qui se traduit pour 30% d’entre eux par la transformation en acte d’achat de vins qui y sont recommandés.
En 2016, 33% des Français possèdent au moins une application dédiée au vin sur leur smartphone ou tablette. Une proportion largement supérieure parmi les grands acheteurs (66%) et chez les jeunes (51%). 30% des achats de vin en ligne ont été réalisés via smartphone ou tablette, un chiffre légèrement en hausse par rapport à l’an dernier (28%).

LES COMPORTEMENTS D’ACHAT DE VIN
CONSOMMER LE VIN : CHEZ SOI OU HORS DOMICILE
Les Français préfèrent consommer du vin dans la sphère privée, chez eux ou en famille (87%), puis de manière équivalente chez des amis ou au restaurant (46%). Parmi ceux qui consomment du vin au restaurant, la majorité le commandent à la bouteille (41%) : un choix qui a la préférence des Français devant la consommation de vin au verre -qui progresse cependant de 5 points cette année, à 24%- et en carafe (18%).

L’ACHAT DE VIN
La grande distribution reste en 2016 le circuit privilégié des Français pour l’achat de vin (78%), suivie par les cavistes (47%) et l’achat direct auprès du producteur (29%). Toujours à la question « À quel endroit achetez- vous le plus souvent du vin ? », Internet arrive en 4e position avec 13%.

ET L’ACHAT SUR INTERNET ?
Néanmoins, les Français sont de plus en plus nombreux à avoir franchi, au moins une fois, le cap de l’achat de vin en ligne : 34% en 2016 contre 30% en 2015. Si pour 53% l’achat de vin sur Internet n’a lieu que quelques fois par an, les grands acheteurs sont 37% à s’approvisionner en ligne au moins une fois par semaine. En tête des freins à l’achat en ligne : la peur de la casse (17%) et le montant des frais de port (14%). À noter que 27% des Français n’ont jamais acheté de vin en ligne car… ils n’y ont tout simplement jamais pensé !

OÙ LES FRANÇAIS ACHÈTENT-ILS LEUR VIN EN LIGNE ?
Au premier rang des e-commerçants de vin, on retrouve les sites de producteurs, préférés par 50% des acheteurs de vin en ligne, suivis par les sites de ventes privées (36%), les cavistes en ligne (32%), les sites de la grande distribution (30%), et enfin les box vin et les sites d’enchères choisis chacun par 17% des acheteurs.

ET APRÈS : LES ENJEUX POUR L’AVENIR

ENJEU N°1 : L’IMPORTANCE DE LA PRESCRIPTION
Internet est aujourd’hui une source d’information naturelle et incontournable pour se renseigner sur le vin : les Français privilégient les sources numériques, mais ils n’abandonnent pas pour autant les supports d’information classiques, à condition qu’ils soient qualitatifs et crédibles. Le consommateur de vin se considère toujours majoritairement comme néophyte, il multiplie ses sources d’information sur le vin et fait confiance à plus d’un type de prescripteurs. Les médias sociaux ont une véritable importance dans le processus de décision d’achat de vin : les Français suivent avec force les recommandations d’autrui, à condition qu’elles viennent de tiers de confiance, lui donnent envie et satisfassent sa curiosité.

ENJEU N°2 : LE POTENTIEL DE LA VENTE EN LIGNE
Si les Français sont de plus en plus nombreux à avoir franchi le cap de l’achat en ligne, ils restent 66% à conquérir. Le potentiel est donc réel pour l’ensemble des acteurs de la vente en ligne avec un effort particulier à porter sur le choix, le prix, la qualité et sur la notoriété de ces offres. Le développement de sites collaboratifs et l’apparition de nouveaux modèles marchands (plateformes de marché, crowdfunding…) viennent dynamiser l’offre et rapprocher le consommateur du vigneron.

ENJEU N°3 : LA MOBILITÉ ET LE M-COMMERCE
L’adoption désormais massive des smartphones et leur usage au quotidien, assortie du développement de nouveaux paradigmes de diffusion des contenus et du déploiement de nouvelles plateformes de paiement, concourent à favoriser l’achat via mobile (m-commerce) qui va de plus en plus s’imposer. Le smartphone se positionne à la confluence des tendances puisqu’il permet l’accès permanent à Internet à des informations produits / marques / prix, et en toute situation : aide à la dégustation, désambiguïsation de l’acte d’achat, partage de moments de consommation. Le mobinaute accède également en continu aux réseaux sociaux et au partage d’information. Dans ce contexte, des services innovants et des applications dédiées aux vins et spiritueux apparaissent pour surfer sur ces comportements, avec des modèles économiques proposant de nouveaux formats transactionnels.

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