Home Art de vivreCulture Guo Pei aux Arts Décoratifs: Une incantation féerique d’occident et d’extrême orient

Guo Pei aux Arts Décoratifs: Une incantation féerique d’occident et d’extrême orient

by Charlotte Boutboul
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Alors que la semaine de haute couture battait son plein sporadiquement dans Paris, c’est avec une certaine discrétion que Guo Pei a exposé une rétrospective de ses créations aux Arts décoratifs du Louvres.  Celle qu’on nomme la Mc Queen de l’Orient a délivré une exposition merveilleusement étonnante tournant autour de trente robes agrémentées de plusieurs accessoires. Cet événement sans prétention démontre néanmoins de grandes aptitudes qui devrait permettre à la créatrice d’acquérir une plus forte reconnaissance à travers le monde occidental. Il dévoile aussi son attention de s’installer à Paris parmi les grandes maisons de haute couture où elle conte ouvrir prochainement ses ateliers ainsi qu’une unité de fabrication. L’exposition prouve qu’elle détient certainement le génie et le mérite pour y parvenir.

 Au delà des 20 ans d’expériences et de Passion de Guo pei, la rétrospective reflète un savoir-faire ancestral Chinois qui défie certains sombres apriori. Guo Pei perpétue des techniques de broderies et de teinture qui peuvent être retracé à plusieurs milliers d’années à travers les différentes dynasties de l’Empire Chinois. Ainsi, Guo Pei porte et révèle avec fierté les trésors les plus précieux de sa culture.

Elle réinvente tout en honorant. Les matériaux utilisés sont des plus nobles : cristaux, soie de Chine, perles, fourrures, diadèmes engravés de pierres précieuses, teintures naturelles. La précision dans le travail de broderies et les coupes sont simplement divines. Les influences stylistiques, quant à elles, sont nombreuses et complexes : Le monde ancestral asiatique et ses détails atypiques sont redécouvert à travers un surréalisme moderne tout en préservant une allure globale minimaliste et contemporaine grâce aux volumes.

Parmi les trente robes exposées on pourra découvrir la toge colossal que Rihanna avait porté au fameux gala du Met à New York en mai. La grande robe jaune dorée et son allure démesurée avait créer le buzz sur Instagram et Twitter. Pourtant cette pièce paraît presque banale lorsqu’elle est mêlée à toutes les autres créations couture de Pei. La collection inclut aussi des pièces qui ont été portée aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008.

 

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Peu d’évènements arrivent à combiner un artisanat de ce calibre avec tant de précision, d’abondance et d’audace. La comparaison à l’exposition Savage Beauty de Mc Queen à ou encore aux bijoux royaux d’Angleterre à Londres serait justifiée. Mais il y a aussi un élément exotique qui ne laisse pas sans rappeler l’univers mystique de la Geisha japonaise sans pour autant s’y limiter. Cette touche exotique n’est pas complètement de ce monde elle parait inatteignable, féerique, céleste, voire futuriste.

C’est quelque chose d’extrême comme l’ impulsion humaine de vouloir excéder la limite, aller encore plus loin, plus haut, transcender. Peut être que cette volonté est tout simplement naturelle pour une créatrice qui a débuté dans une République de Chine qui n’avait que faire du stylisme. En 1986, la manière dont s’habillait la population chinoise était hors de propos: animateur télé, artistes, interprètes…Tous s’habillait comme tout le monde. Ironiquement, aujourd’hui c’est les artistes les plus exubérants qui s’intéresse aux travail de Pei comme Rihanna ou Lady Gaga mais aussi des actrices chinoises comme Song Zuying et Zhang Ziyi, prouvant ainsi sa capacité à mélanger conservatisme et modernité aux deux extrémités du globe.

 

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