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DIOR, Prêt-à-Porter Collection Automne-Hiver 2015-16

by pascal iakovou
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Animals : instinctifs et élégants, sauvages et sinistres ; le naturel et l’humain s’allient ici pour dessiner les contours hybrides d’ornements reconnaissables. Pour sa collection automne-hiver 2015-2016, Raf Simons, directeur artistique de Christian Dior, développe l’idée du primitif et du motif pour parler de liberté et de sensualité, créant un monde hyper-naturel pour les femmes.
« Je voulais une collection qui traite de nature et de féminité d’une façon différente, loin du jardin et des fleurs, vers quelque chose de plus libéré, de plus sombre, de plus sexué, explique Raf Simons. Cette idée était déjà présente dans la collection de haute couture, mais ici il y a quelque chose de plus sauvage encore, de plus brutal, d’ouvertement masculin dans l’idée que la femme se fait d’elle-même. L’animalité et une stylisation du pelage deviennent, dès lors, clé ; aucune n’est littérale, mais plutôt l’invention d’une nouvelle espèce. »
Loin d’un jardin d’agrément, le masculin et le féminin s’attirent et se rapprochent, les motifs deviennent abstraits et démesurés, ville et vie sauvage sont sur un pied d’égalité et l’idée d’une nature animale passe au premier plan. Le traditionnel tailleur pour femme devient blazer ou manteau croisé aux volumes masculins oversize, tandis que le gros tweed d’homme et le feutre de laine se font plus féminins sur des manteaux du soir et de longues pièces à la ligne sinueuse et aux fentes asymétriques toute suggestive. Dessous, les imprimés animaliers abstraits s’insinuent sur des combinaisons en maille jacquard et des robes harnais, alors que de longues bottes en vinyle deviennent seconde peau. Coupé dans des lainages, des tweeds et des soies, le flou prend des formes organiques. Des fourrures de renard canadien, moitié teintes, moitié naturelles, forment de somptueux manteaux et robes, tailladés et incrustés de tweed épais.


Dans cette collection la femme fleur évolue vers ce qui pourrait être perçu comme la femme animale que l’on découvrait déjà dans la première collection de Christian Dior, en 1947, avec des modèles créés dans un imprimé panthère révolutionnaire. Distordue et contrastée de façon surprenante, hyper naturelle dans son colorama, accessoirisée de sacs faisant écho à cette idée d’espèce nouvelle et exotique, cette réinterprétation contemporaine de l’imprimé animal classique le détourne et le célèbre à la fois.
« Je voulais un sentiment de surcharge émotionnelle dans la collection, avec cette femme animale et sexuée vêtue d’un camouflage d’un genre nouveau », explique Raf Simons.

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