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Interview de Nadia Ronteix, personal shopper

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Nadia Ronteix est une personal shopper que j’ai eu la chance de rencontrer lors la fashion week PAP SS2013 femme. Nous étions assises à coté l’une de l’autre et elle a décidé d’engager la conversation avec moi. De fil en aiguille, elle en est arrivée à me parler de son métier et de son approche pour le moins originale. Interview avec la principale intéressée :

 

 

Mary  Yasmine Arrouche : Bonjour Nadia, est ce que tu pourrais tout d’abord te présenter, présenter ce que tu fais ?

Nadia Ronteix : Alors je suis personal shopper depuis cinq ans, et je suis là pour sublimer les gens,montrer en fait le coté ludique de la mode.

 

M.Y.A : Comment en es-tu venu à devenir personal shopper ?

N.R. :C’est la providence car avant je travaillais dans un bureau d’achat et puis des gens du Moyen-Orient m’ont contactée pour faire du shopping. Je ne connaissais pas du tout le métier de personal shopper et puis j’ai trouvé ça sympa de faire ce métier là, et un jour je me suis lancée, il faut se lancer. C’est la providence, c’est venu à moi.

 

M.Y.A : Qui fait appel à tes services ?

N.R : C’est ouvert à tout le monde, c’est sur que la plupart sont des clients qui sont à l’affût de marques émergentes ou qui sont à un tournant dans leur vie. Mais c’est véritablement ouvert à tout le monde.

 

M.Y.A. : Comment est-ce que les gens entendent parler de toi ?

N.R. : Alors, j’ai des fournisseurs de clients, ceux qui me trouvent les clients, donc, j’ai aussi une visibilité sur le Net et le bouche à oreille.

 

M.Y.A. : Nous nous étions rencontrées pendant la fashion week au défilé Pascal Millet, j’étais curieuse de savoir quelles étaient les motivations derrière ta présence au défilé ?

N.R. : Je suis là pour m’imprégner des tendances, pour voir ce qui se passe et me nourrir au niveau des idées. La fashion week est ultra importante car elle permet de se baigner vraiment dans le milieu de la mode, qui est mon domaine. Elle me permet de « me nourrir » et de garder un oeil sur l’extérieur.

 

M.Y.A. : Nous étions en train de parler de la fashion week, c’est une période qui est assez « particulière ». En temps normal, comment se déroule tes journées ?

N.R. : Alors je n’ai pas de clients tous les jours comme les médecins. Dans le meilleur des cas, j’ai peut être dix client dans le mois, je privilégie la qualité à la quantité. Après il y a aussi un travail de prospection et d’entretien des relations avec les créateurs, il est important que je les rencontre, que je sois au courant de leurs actualités, et puis il y a aussi un gros travail de recherche permanente.

 

M.Y.A. : Tu m’avais parlé d’une approche un peu particulière que tu avais du personal shopping. Peux-tu nous en dire un peu plus ?

N.R. : Je dis qu’en fait la mode peut être utilisée pour l’harmonie personnelle. Je ne fais pas du shopping pour faire du shopping. L’idée c’est de voir dans quelle émotion se trouve la personne par rapport à un test de couleurs. Après, j’utilise cette technique là, la morphopsychologie aussi pour essayer de pénétrer au plus profond de la personne. Il y a des gens qui n’arrivent pas forcément à verbaliser leurs envies. C’est important que les gens se trouvent en harmonie avec eux-mêmes, qu’ils se sentent bien.

 

M.Y.A. : Quelles sont selon toi les qualités nécessaires à ta profession ?

N.R. : Intelligence émotionnelle mais sans trop d’empathie, une bonne culture mode et une capacité d’adaptation à toutes les situations. Être constamment à l’affut, entretenir de bonnes relations avec les créateurs pour l’exclusivité sur certaines pièces.

 

M.Y.A. : Avantages et inconvénients du métier ?

N.R. : Alors, je suis mariée avec mon métier (rires) c’est mon mari ! La vie professionnelle est mélangée à la vie personnelle, ce qui est quand même bien, mais les gens ont tendance à ne plus voir la limite. Je deviens indispensable, comme une meilleure amie, mais discrète. Je suis là pour sublimer la personne.

 

M.Y.A. : Comment cela se passe lorsque l’on décide de faire appel à toi ?

N.R. : Il y a tout d’abord un entretien préalable d’un heure, échange ce qui permet de créer un climat de confiance avec le client. Je vois par rapport à la personnalité de la personne et de son style de vie, je tiens compte de ce qu’elle souhaite. J’en fais un résumé par mail que j’envois au client pour qu’il puisse relire et ensuite valider les propositions, je mets de coté les pièces et il ne reste plus que les essayages à faire.

 

M.Y.A. : Tu ne t’occupes que des vêtements ?

N.R. : La frontière entre relooking et personal shopping est très mince, mais nous utilisons les mêmes techniques. On ne dit plus relooking parce que c’est un peu dépassé comme terme, mais si la personne veut que je m’occupe du maquillage, de la coiffure, c’est aussi possible.

 

M.Y.A. : Quelles sont tes perspectives d’avenir ?

N.R. : Beaucoup de choses ! (rires) Je suis en train de créer des conseils à distance moyennant un forfait par mois, les clients auraient accès aux conseils illimités d’un personal shopper, pas besoin de se déplacer, le meilleur ami est à distance mais disponible. J’aimerais aussi créer une équipe de personal shopper by Nadia Ronteix qui me représentent et utilisent mes techniques.

 

M.Y.A. : Merci beaucoup Nadia, ce sera tout !

N.R. : Merci à toi !

 

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