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Retour sur l’Odyssée de Cartier

by pascal iakovou
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En route pour l odyssee de #cartier
Il y a quelques jours, nous avons eu le privilège de découvrir en avant première le film l’Odyssée de Cartier: une merveilleuse fresque cinématographique de plus de trois minutes reprenant l’histoire et la mythologie Cartier. Ce film est un travail d’une minutie absolue qui rappelle la précision de l’horlogerie et joaillerie.

La Maison Cartier a confié la réalisation du film à Bruno Aveillan. Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse, il est aujourd’hui un des grands réalisateurs internationaux de films publicitaires. Il a su concilier un tournage en décor naturel, car la maison souhaitait avant tout tourner avec de vraies fauves et animation faites en trois dimensions.
« Il m’est apparu comme une évidence que la magie du film reposait essentiellement sur notre capacité à pouvoir travailler de bout en bout avec la Panthère ». Bruno Aveillan
Les tournages en décor naturelles ont nécessité une équipe d’une soixantaine de personnes autour du réalisateur. Le travail d’effets spéciaux a mobilisé plus de cinquante personnes pendant plus de six mois.

Un peu d’histoire :
La Maison Cartier, riche de 165 ans d’histoire, s’est dès les premières années implantées dans le monde entier, les frères Cartier s’étant partagés entre la Boutique du 13 rue de la Paix (1899) pour Louis, la boutique du 175 New Bond Street pour Jacques, et la boutique de la 5th Avenue à New York pour Pierre (1909). Découvrir le Monde est sans nul doute une passion partagée par les trois frères qui lièrent des amitiés dans de nombreux pays, au gré de rencontres fabuleuses. Le film retrace les influences culturelles et les rencontres exceptionnelles qui ont particulièrement participé à stimuler la créativité de la Maison. Pour la première fois dans ce film, Cartier donne à voir le Monde qu’il a imaginé dans ses créations, sous le regard de son égérie emblématique, la Panthère. Cartier est un passeur de culture, joaillier des rois et des maharadjas, il a révolutionné la joaillerie en mélangeant des univers et des cultures.

L’héroïne: la Panthère
La Panthère s’est imposée comme l’héroïne de cette. Elle est l’emblème de l’expertise joaillère de la Maison Cartier, et ce depuis les années 30s, grâce à Jeanne Toussaint, personnalité du tout – paris, à la fois libre et fantasque, la plus douée des directrice artistique de la maison Cartier. Son œil infaillible, son style incisif et sa grande élégance marquent le style de la Maison. Sobriété des formes, opulence des couleurs, originalité du porté, Jeanne Toussaint, prénommée « La Panthère » modernise le bijou et l’adapte au goût de la Café Society. Les femmes élégantes de l’époque, de la duchesse de Windsor à Barbara Hutton et Nina Dyer, Daisy Fellows, Maria Felix aiment à porter une pièce Panthère. Encore aujourd’hui, les pièces Panthère sont les collections les plus appréciées, symboles rares et précieux d’un savoir – faire exceptionnel.
Dans le film, le félin, symbole de force et de liberté, se fait tour à tour menaçante, altière ou charmante, se métamorphose au gré des périodes et des envies, reflétant l’esprit du temps qu’elle traverse. Libre, l’animal suit son instinct, sensible à l’univers qui l’entoure, l’œil émeraude vif et prêt à bondir pour savourer la vie…
Trois jeunes panthères, Cali, Tiga et Damou, ont incarné la Panthère Cartier, une organisation qui s’est imposée pour respecter le rythme naturel des fauves. Nées en captivité, elles ont été élevées par le dresseur Thierry Le Portier qui a veillé sur elles avec le plus grand soin tout au long du tournage. Cet expert passionné occupe aujourd’hui une place incontestée dans le monde du cinéma. En 1974, il rencontre Pasolini et collabore à son film Les Mille et une nuits… C’est le début d’une grande histoire d’amour qu’il aura l’occasion de mettre au service du cinéma avec d’autres réalisateurs tels J.J. Beinex, J.J. Annaud ou R.Scott.
Dans le plus grand respect des normes de sécurité, les fauves ont pu tourner en studio mais également en Italie et Espagne, sur Paris au Grand Palais et Place Vendôme. Fait rare, au cinéma, la scène de fin rassemble dans la même pièce le félin avec le modèle international Shalom Harlow. Le félin Cali a bien sauté plusieurs fois sur la réplique exacte du Bi-plan n°14 de l’aviateur Santos Dumont tandis que l’acteur était aux commandes !

La femme de l’hôtel Particulier
Shalom Harlow, top model international, prête son visage au personnage de la femme dans la scène finale. Son personnage, sensuel incarne l’esprit de la femme Cartier, une femme libre, élégante, passionnée, à l’image des grandes clientes qui ont participé au destin de la maison, à l’image de Jeanne Toussaint.
La jeune styliste chinoise Yiqing Yin, diplômée de l’Ecole Nationales des Arts Décoratifs, a spécialement crée une robe sur mesure pour ce personnage, une robe rouge à la jupe fluide et au bustier ajusté d’un drapé serré fait main. Yiqing Yin que vous avez d’ailleurs pu apprécier dans Luxsure pendant la Haute Couture Parisienne.

Shalom Harlow porte trois créations Haute Joaillerie de la maison Cartier :
– Des boucles d’Oreilles diamants et perles fines « Monica »
– Une bague solitaire diamant poire de 13,4 carats
– Un bracelet Panthère Haute Joaillerie, pièce unique, platine, 1 beryl vert de 51,58 carats, onyx taches et
truffes onyx, yeux émeraudes, brillants, serti dit « serti poil ».

La musique
La maison Cartier a pour la première fois voulu orchestrer une musique à son image. Une œuvre originale ponctuée d’un thème en trois temps, une valse heureuse, qu’on peut jouer à l’infini, qui s’adapte au gré du temps et des lieux, en majeur comme en mineur, au piano comme au violoncelle….
C’est une œuvre créée et orchestrée par Pierre Adenot, arrangeur et orchestrateur remarqué. Il a travaillé sur de nombreux films : La Vérité ou presque (Sam Karmann), Paris je t’aime (O. Assayas, E. et J. Coen, B. Podalydès, W. Salles, A. Payne, R. Lagravenese, W. Craven, etc).
En 1996, il écrit la musique du film Les Aveux de l’innocent de Jean-Pierre Améris pour laquelle il reçoit le Grand Prix de la SACEM. Plus récemment, il a composé les arrangements musicaux du film de Jean-Pierre Améris, Les Émotifs anonymes (2010).
Le thème original Cartier a été enregistré aux studios d’Abbey Road à Londres, studio utilisé pour l’enregistrement de musiques de film tels Harry Potter, Star Wars, Lord of the ring….
Pierre Adenot a dirigé pour l’occasion un ensemble de 84 musiciens, constitué de cordes, percussions, instruments à vents, harpe et piano.
Des chœurs, de 60 voix de femmes et d’enfants viennent souligner l’œuvre musicale.

Mais cette oeuvre est avant tout une invitation au voyage :
Ce tournage international a débuté en Juin 2011 à Prague et s’est achevé à Paris fin Septembre.
Les scènes enneigées ont été tournées en Italie dans les Dolomites, les scènes arides en Espagne. En présence des animaux réels, les Panthère mais aussi l’Eléphant d’Asie en Espagne.
A Paris, trois lieux sont investis : le 13 rue de la Paix (extérieur nuit), place Vendôme (extérieur nuit avec panthère), le Grand Palais : intérieur nuit dans l’escalier, tombée de la nuit dans la nef et sur les toits.
La scène de St Petersbourg
La scène a été tournée sur un aérodrome dans les environs de Prague au mois de Juin. La piste a été enneigée artificiellement sous un soleil de plomb. Tous les éléments d’architecture ont été recréés en animation.
Scène Palais Indien
La scène intérieure du Palais Indien a été confiée à Franck Bénézech, chef décorateur de cinéma. Ila conçu un décor végétal imaginaire inspiré du décor joaillier Cartier dit « Tutti Frutti », car mêlant pierres précieuses rubis, émeraudes, saphirs. Ce sont les maharadjahs qui appréciaient particulièrement ces motifs Cartier au début du XXème siècle. L’architecture s’inspire également de l’architecture moghole du 16ème et 17ème siècle. Un décor en réduction, réalisée à l’échelle 1/5ème, qui a nécessité la collaboration d’une équipe technique et créative durant six semaines, composée de sculpteurs, staffeurs, maquettistes et peintres. Ce lieu est le théâtre animé de pièces patrimoniales de la Collection Cartier, qui sont aujourd’hui exposés dans les Musées du Monde entier.
L’avion
Soucieux de réalisme, Cartier a souhaité faire réaliser une réplique quasiment à l’identique de l’avion construit par Alberto Santos-Dumont en 1906, surnommé « Le 14 bis ». Cette réplique de 7m de large et de 13 mètres de long a été fabriquée en collaboration avec une société de construction d’ULM, dans le respect des matériaux utilisés à l’époque par l’aviateur. Un véritable défi, couronné par le vol de l’avion. Cette pièce est unique à ce jour.

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andriveau delphine 17 mars 2012 - 21 h 46 min

Bravo au réalisateur,c’est MAGNIFIQUE.
Chapeau bas, Mr

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